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Pour Sarkozy, "le vrai ministre des Sport", c'était lui

A quelques jours du second tour de l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy s’est rendu dans les locaux du journal L’Equipe pour parler de sport. Le candidat UMP a été interrogé sur un large éventail de sujets, de la candidature française pour les Jeux Olympiques au Grand Prix de France de Formule 1, sans oublier le salaire des sportifs. Morceaux choisis.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Le candidat UMP à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy

La place du sport

"Je crois que le sport a une place beaucoup plus grande dans la société qu'on ne le dit même s'il est un peu méprisé par les élites. (…) Parce que les élites ne connaissent pas le sport et considèrent qu'être supporter a quelque chose de dégradant."

Ministre des sports

"Je dirais que le vrai ministre des Sports au cours de ce quinquennat, c'était moi. Je suis tellement passionné. Mais David Douillet, double médaillé d'or, a fait honneur à son poste."

A propos d'une loi cadre dans le sport

"Je suis favorable à un schéma national des équipements sportifs. Tout ce qui ne s'inscrirait pas dans ce schéma ne serait pas financé par l'Etat. Je pense que les complexes multifoncions sont inadaptés. (…) Je veux de vraies arènes de sport. (…) J'ai aussi promis aux nageurs un centre aquatique digne de ce nom;"

Taxe à 75%, « la mort du football français » pour Thiriez

"M.Hollande a dit qu'il n'appliquerait pas cette proposition particulièrement caricaturale? J'ai vu que l'on reprochait à M.Ancelotti ce qu'il gagnait. Mais M.Ancelloti n'est pas payé avec l''argent di contribuable. Et il paye des impôts en France. (…). J'ajoute que les footballeurs français et étrangers qui jouent en France rapportent 600 millions d'euros au fisc français."

Grand prix de France

"On se bat pour cela même si c'est en alternance avec la Belgique. Nous somes un pays qui deux constructeurs mondiaux Renault et PSA et maintenant trois jeunes pilotes prometteurs en F1. Il faut qu'on ait un Grand Prix. M.Hollande ignore qu'un Grand Prix ramène des l'argent comme tous les grands évènements sportifs. Il ne faut pas avoir une vision étriquée."

Candidature de la France aux JO

"En France, nous n'avons pas pris la mesure de ce que représentait une candidature à l'organisation des Jeux. Pour Annecy, il n'y avait pas la volonté de mettre toutes les forces de la France sur le projet. Même chose pour Paris 2012. Les Anglais ont choisi un patron et un seul, Sebastian Coe. Quand ils l'ont choisi, ils lui ont donné le pouvoir. (…) Est-ce que pour Annecy, il y avait un consensus national? Non. Y-avait-il un patron? Non. Et à Paris? C'était une plaisanterie. Ils étaient tous patron. Obtenir l'organisation d'évènements sportifs internationaux, c'est important pour nous tous. Il faut y mettre toutes nos forces de façon très professionnelle et ne pas multiplier les candidatures. J'ai avancé une proposition pour 2024. Mais c'est le Comité national olympique et sportif français qui décidera."

Affaire des quotas

"Je suis opposé à toutes formes de quotas. Le bonheur du sport, c'est la diversité. Voyez Messi, un joueur extraordinaire qui ne correspond pourtant à aucun des critères physiques que l'on pourrait croire obligatoire. Sur les jeunes binationaux, il faut arrêter l'hypocrisie. Un certain nombre choisissent de défendre les couleurs du pays de leurs parents par fidélité familiale. Je le comprends. D'autres font la même chose car c'est plus facile d'être sélectionné dans l'équipe de ce pays que dans l'équipe de France. Mais est-ce que nous devons former tous ces jeunes sans garantie de les garder pour finalement les retrouver dans d'autres équipes nationales? "

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