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Qui sera le seigneur des anneaux ?

Après 12 ans sous la présidence de Jacques Rogge, le Comité international olympique va élire ce mardi son nouveau patron (désigné à 17h30 heures françaises). Six hommes sont en lice pour remplacer l’ancien chirurgien orthopédique, dont le bilan est très peu contesté.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Sergey Bubka et Thomas Bach (FABRICE COFFRINI / AFP)

Bach tient la corde

Comme pour l’élection de la ville hôte de chaque Jeux olympiques le lobbying exercé par chaque camp pourrait s’avérer décisif. Il leur faudra convaincre des personnalités très diverses, issues à la fois du monde du sport mais aussi de la royauté, du monde des affaires, ou encore du milieu scientifique. Depuis plusieurs années déjà, Thomas Bach a endossé l’étiquette de favori, en raison d’une part d’un passé olympique, grâce à une médaille d’or obtenue au fleuret par équipes lors des JO 1976, mais aussi par sa grande connaissance des rouages de la plus haute instance du sport mondial. Avocat et homme d’affaires, il a pour ambition d’assouplir les procédures les procédures de candidatures pour les JO, ainsi que le programme olympique.

La bataille a bien commencé

Il y a encore quelques semaines, le nom de Thomas Bach serait ressorti sans problème comme le favori. Mais comme souvent lorsqu’il s’agit de procéder à un vote aussi important, les attaques en tout genre se multiplient. Aussi étonnant que cela puisse paraître, c’est un reportage diffusé la semaine sur la télévision allemande qui a notamment accusé cet ancien champion d’escrime d’avoir triché en compétition. Son statut de favori pourrait donc être écorné, d’autant qu’ils ne sont pas moins de cinq autres postulants pour exercer la fonction suprême du sport international : le Singapourien Ng Ser Miang, le Taïwainais  Ching-Kuo Wu, le  Portoricain Richard Carrion, le Suisse Denis Oswald, et l’ancien perchiste ukrainien Sergueï Bubka.

Bubka vise toujours plus haut

Un autre ancien champion olympique, et non des moindres aimerait rafler la mise. Véritable légende vivante, Sergueï Bubka rêve d’aller encore plus haut que ses 6,14m (record du monde qu’il détient toujours). A bientôt 50 ans, l’ancien perchiste est aussi le plus jeune des candidats, ce qui s’avère être à la fois un avantage et un gros inconvénient. Son manque d’expérience peut-être pointée du doigt, et certains peuvent même estimer que son heure viendra un peu plus tard…

Un Asiatique à la tête du CIO ?

La présidence du CIO a aussi de bonnes chances de revenir à un non européen. De l’avis de bon nombre d’observateurs, le banquier portoricain Richard Carrion ou encore le diplomate singapourien Ng Ser Miang possèdent de bons atouts dans leur jeu. Reconnu fin négociateur, Carrion n’a cependant pas de passé sportif. Ce n’est pas le cas de Ng Ser Miang, un ancien compétiteur en voiler, et dont la personnalité est extrêmement appréciée. Comme le Taïwainais Ching-Kuo Wu, président de la Fédération internationale de la boxe, il rêve de devenir le premier Asiatique à conquérir le fauteuil de président du CIO.

Enfin, le Suisse Denis Oswald, lui-même président de la Fédération internationale d'aviron, a de quoi séduire. Avocat et professeur de droit polyglotte, directeur des commissions d’organisation des Jeux d’Athènes et de Londres, Oswald rechigne cependant à se mêler au jeu du lobbying, ce qui l’honore certainement mais qui risque probablement de le desservir.

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