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Rio 2016: Fabien Gilot, le pilier du relais 4x100m nage libre

Fabien Gilot est un cadre de l'équipe de France de relais 4x100m nage libre, qui défend sa couronne olympique aujourd'hui aux Jeux Olympiques de Rio. A 32 ans, il est le seul à avoir participé à toutes les conquêtes françaises en grand bassin depuis 2012. Invaincus depuis Londres, les Bleus comptent encore sur lui pour damer le pion aux Américains, aux Russes et aux Australiens.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
Fabien Gilot (STEPHANE KEMPINAIRE / DPPI MEDIA)

Un palmarès, cela ne fait pas tout. Mais dans le cas de Fabien Gilot, cela en dit beaucoup sur l’homme et le nageur. A 32 ans, le nageur de Marseille a rempli son placard de médailles (20) depuis sa première, en bronze, aux Mondiaux de Barcelone en 2003. Cette année là, c’est en relais 4x100m. Sur ces 20 breloques, 18 ont été conquises en relais.

Devenu un pilier du 4x100m, il en est aussi le lien entre les générations. A ses débuts, il était avec Frédérick Bousquet. A Pékin, en 2008, avec Amaury Leveaux et Alain Bernard il avait décroché l’argent. A Londres, quatre ans après, pour le premier titre olympique de l’histoire de ce relais tricolore, il y avait Yannick Agnel et Florent Manaudou. Aux Mondiaux de Barcelone, en 2013, c’était Jérémy Stravius. A l’Euro-2014, Mehdy Metella avait été intégré comme en 2015 aux Mondiaux. Bref, les hommes passent, mais Fabien Gilot reste.

Le relais l'in​spire

Si les compétitions individuelles n’ont que rarement récompensé ce sprinteur de talent, l’œuvre collective l’inspire. Et même plus. « Notre capitaine a été énorme avant la course. Il m’a foutu la chair de poule. On avait gagné avant la course, il nous a fait croire qu’on était les meilleurs », disait de lui Jérémy Stravius à l’issue du titre européen en 2014. Il l’avait également fait avant le titre mondial en 2013. « Il sait très bien s’exprimer, c’est indéniable », renchérissait aussi Frédérick Bousquet.

Mais le natif de Denain, dans le Nord, ne se contente pas de mots. En tant que cadre, c’est souvent à lui qu’on donne les clefs. A Barcelone en 2013, c’est lui qui avait été mis à l’eau face au Russe Morozov, l’homme alors le plus rapide sur 100m. « J'avais ma stratégie qui était de l'inquiéter, de lui faire peur dans les premiers 50m », racontait après coup Gilot. A la clé, le meilleur temps lancé de tous les nageurs finalistes.

La tête et les jambes, cela compte dans un bassin. Et depuis ses premiers Mondiaux en 2003, il a fait fructifier le tout. A Rio, Fabien Gilot rêve de conserver une médaille d’or pour un doublé qui permettrait au relais tricolore de demeure invaincu depuis la victoire londonienne voici quatre ans.

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