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Rio 2016 : Julien Absalon, Maxime Marotte et Victor Koretzky n'ont pas pu sauver le bilan bleu

Maxime Marotte, Julien Absalon et Victor Koretzky n’ont pu sauver le bilan du cyclisme tricolore à Rio. Le premier n’est pas passé loin avec une quatrième place rageante. Mais il y avait plus fort qu’eux sur l’exigeant circuit de Deodoro. Grands favoris pour le podium, ils sont passés à côté de l’évènement.
Article rédigé par franceinfo
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Le cycliste tricolore Maxime Marotte en plein effort sur le circuit de VTT de Deodoro (CARL DE SOUZA / AFP)

Sur la ligne de départ du VTT, on ne voyait que du Bleu. Julien Absalon numéro 1 mondial, Maxime Marotte, 3e, et Victor Koretzky, 5e, occupaient une bonne partie de la place sur la première ligne. Mais 1h30 plus tard, aucun des trois n’étaient sur le podium pour accompagner Nino Schurter, grand favori de la course, qui s’est offert son premier titre olympique. Le beau tir groupé (les trois se sont respectivement classés 8, 4 et 10) ne les a pas consolés. Maxime Marotte était sûrement le plus déçu des trois, lui qui a longtemps été dans la course pour la médaille de bronze avec l’Espagnol Carlos Coloma Nicolas, avant de craquer dans le dernier tour.

Lire aussi : Le titre pour Schurter, pas de médaille pour Absalon

"Je ne passe pas très loin de mon objectif. C’est une déception et de la frustration", avoue-t-il. Son erreur au départ ("j’ai cliqué ma pédale, c’est la première fois que ça m’arrive cette année") lui a coûté cher. La tension aussi. Après quinze jours, cette dernière épreuve de deux roues devait sauver un bilan tricolore en cyclisme, bien maigre. Une seule petite médaille de bronze en vitesse par équipes alors qu’avec la route, le BMX et la piste, la France avait de quoi faire une belle moisson. "C’est dommage pour le VTT parce qu’on n’a jamais été aussi bien entouré en équipe de France. On est une nation forte et ça ne récompense pas le travail qui a été fait derrière".

Cataclysme

"C’est vrai qu’on avait un peu de pression car les autres disciplines avaient un peu manqué le coche, confirme Julien Absalon, on espérait pouvoir rattraper la situation et terminer avec des médailles… Rio n’aura pas été de grands JO pour le cyclisme français". Pourtant, lui aussi y croyait. Au moins au départ. Parti avec les meilleurs, il a vite senti que cette journée serait compliquée. "J’avais des super sensations hier (samedi, ndlr) et avant-hier (vendredi, ndlr), je me freinais même pour ne pas trop en faire. Mais, aujourd’hui, elles étaient pourries. C'était un jour sans. J’ai manqué de puissance, je n’avais pas les watts pour revenir vers l’avant et j’ai souffert tout le long", révèle le double champion olympique. Une déclaration qui vient confirmer le mauvais pressentiment matinal de Maxime Marotte : "ce matin, je me disais qu’il faudrait un cataclysme pour qu’on n’ait pas de médaille et c’est arrivé".

VTT (H) - Cross country

Pour les deux roues françaises, rendez-vous désormais dans quatre ans à Tokyo pour se refaire une santé. Les cyclistes pourront prendre exemple sur l’escrime ou l’équitation qui ont performé à Rio après des JO de Londres totalement ratés (0 médaille dans les deux disciplines). Mais ce sera sans Julien Absalon, leader du VTT, qui devrait mettre un terme à sa carrière en 2018. Pourquoi pas pousser encore deux ans de plus ? "Tokyo, ça parait loin", estime l’homme de 36 ans. Le cyclisme français espère pourtant que ces Jeux arriveront vite pour pouvoir prendre sa revanche.

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