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Rio 2016 - Volley : Brésil-France, le match de la mort entre deux amis Bruno et Ngapeth

Le match décisif pour la qualification pour les quarts de finale du tournoi de volley-ball entre le Brésil et la France, ce soir au Maracazinho, oppose deux grands amis. Earvin Ngapeth et Bruno se sont connus voici deux ans et demi à Modène, club que le Brésilien a quitté à la fin de cette saison pour revenir au pays. Leur amitié est solide, sur et en-dehors du terrain. "Mais ce soir, il n'y aura pas d'amitié", a averti le Français, quelques heures avant ce match au sommet.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
France-Brésil, c'est une opposition entre deux grands amis, qui sont les deux stars de leur équipe: Bruno et Earvin Ngapeth (ANTHONY MASSARDI / MAXPPP)

Si Earvin Ngapeth est venu à Modène, c'est grâce à Bruno. "C'est lui qui a prévenu que j'étais disponible et que ce serait bien de me recruter", se souvient Earvin Ngapeth. A ce moment-là, il venait de mettre fin à sa courte aventure russe dans le club de Kouzbass Kemerovo en pleine saison. L'image du joueur n'était pas bonne, son avenir pouvait apparaître incertain. "Dans une période difficile, il m'a fait venir à Modène, et il m'a aidé à m'épanouir, à prendre du plaisir", raconte le joueur français. On est à quelques heures de la grande affiche face au Brésil, et le N.9 tricolore se confie rapidement, simplement.

Bruno, c'est beaucoup plus qu'un coéquipier, plus qu'un ami. C'est presque devenu un frère. "Tout de suite, on s'est très bien entendu", raconte Earvin Ngapeth. "Sur le terrain, on est tous les deux des gagnants. On a le même tempérament. Et on aime s'amuser sur le terrain." Les deux hommes aiment gagner, partout, tout le temps. Parfois, lorsqu'à l'entraînement à Modène, ils se trouvaient opposés, la colère pouvait opposer les deux hommes: "C'est arrivé parfois que ce soit chaud entre nous. Mais cela durait dix minutes et cela n'a jamais joué sur notre amitié." Ce soir, malgré l'enjeu immense pour les deux joueurs et leur équipe respective, cela sera encore le cas.

"Les Brésiliens ont plus la pression que nous"

Sur le terrain, l'ancien Tourangeau estime que celui qui est considéré comme le meilleur passeur de la planète "apporte énormément au groupe. Il fait tout pour l'équipe." En revanche, parmi les défauts, ils se rejoignent: "Comme moi, lorsque l'enjeu est très important, il peut avoir tendance à sortir du match." Hors du terrain, les deux hommes aiment la musique, plus rap côté français, plus brésilien côté Bruno. Pour ce match ultime, "pour lui comme pour moi, il n'y aura pas d'amitié. C'est le match pour la qualification, et on veut tous les deux le gagner". Dans un Maracazinho où il attend "une grosse ambiance, avec beaucoup de pression, beaucoup de tension", Earvin Ngapeth estime que "les Brésiliens ont plus la pression que nous, car ils doivent gagner les JO, ce qu'ils n'ont plus fait depuis dix ans (Athènes 2004)". L'an dernier, la France avait écarté le Brésil de la Ligue mondiale, dans cette salle du Maracanazinho, avant de triompher de l'épreuve.

Vainqueur de quatre Ligues mondiales, d'un championnat du monde, mais deux fois finaliste des Jeux Olympiques, Bruno rêve de l'Olympe depuis si longtemps. Mais Earvin Ngapeth et la Team Yavbou ont un rêve identique. Ce soir, il y aura des larmes et de la joie. Et les deux hommes ne seront pas à l'unisson.

Vidéo: Dans le sillage de la Team Yavbou vers Rio

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