Cet article date de plus de dix ans.

Russie:10 morts dans un nouvel attentat

Dix personnes ont été tuées par une explosion survenue lundi dans un trolleybus à Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, au lendemain d'un attentat suicide dans la gare centrale de cette ville qui avait fait 17 morts. Une enquête pour "acte terroriste" a été ouverte et les autorités russes ont annoncé un renforcement de la sécurité à 6 semaines des JO de Sotchi (7 au 23 février).
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 5min
Les images de l'attentat du Trolleybus de Volgograd

A six semaines des JO de Sotchi, la tension monte en Russie. Au lendemain de la gare de Volgograd, le trolleybus de cette ville du sud-ouest située à environ 1.000 kilomètres au sud de Moscou et à proximité du Caucase russe instable a été visé par un attentat. L'explosion est survenue peu avant 08H30 (04H30 GMT) à un arrêt proche du  centre-ville ville . Le véhicule a été réduit à l'état de carcasse, soufflant les fenêtres des immeubles aux alentours. Selon un bilan provisoire donné par le porte-parole du comité d'enquête, Vladimir Markine, dix personnes sont mortes et 15 ont été blessées. Le comité d'enquête, organisme chargé des principales investigations en  Russie, a ouvert une enquête pour "attentat terroriste" et "trafic d'armes", a  indiqué M. Markine aux agences russes. "Le trolleybus a été totalement détruit", a-t-il précisé. "Je n'ai pas compris tout de suite qu'il s'agissait d'un trolleybus  tellement il était détruit", a raconté une femme interrogée sur place par la  télévision publique russe. 

Renforcement des mesures de sécurité

Selon le ministère des Situations d'urgence, plus de 450 représentants des  forces de l'ordre ont été dépêchés et 120 membres des services techniques. Le gouverneur de la région de Volgograd, Sergueï Bojenov, a annoncé une réunion d'urgence du gouvernement de la région et un renforcement des mesures  de sécurité. Le président Vladimir Poutine a été informé de la situation lors d'une  réunion avec le ministre de l'Intérieur, Vladimir Kolokoltsev, et le directeur  du FSB (services secrets), Alexandre Bortnikov, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les mesures de sécurité ont été renforcées dans toutes les principales  gares et principaux aéroports de Russie. La région avait déjà été placée en état d'alerte et les mesures de sécurité renforcées dans toutes les principales gares et principaux aéroports de Russie  après une première explosion dimanche dans la gare centrale de Volgograd, l'une  des les plus fréquentées du sud de la Russie. 

Le bilan de l'explosion, intervenue en plein milieu d'un week-end marquant  le début des fêtes pour de nombreux Russes, est passé dans la nuit à 17 morts  avec le décès d'un homme qui était hospitalisé dans les services d'urgences,  selon des sources médicales citées par les agences russes. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier en Russie depuis près de trois  ans. L'attentat a été commis par une femme kamikaze qui s'est fait exploser  devant les portiques de sécurité installés à l'entrée de la gare. Une enquête a  été ouverte pour "attentat terroriste". D'après le site internet Lifenews.ru, la femme qui s'est fait exploser est  Oksana Aslanova, dont la tête arrachée, a été découverte sur les lieux de  l'attentat. Il s'agirait d'une "veuve noire", surnom donné aux veuves de rebelles qui  visent ensuite des civils russes pour venger leurs proches tués par les forces  russes.

La rébellion islamiste serait à l'origine des attentats​ 

Recherchée depuis juin 2012, Oksana Aslanova était amie d'une autre kamikaze qui avait tué six personnes à Volgograd en octobre en se faisant  exploser dans un autobus rempli d'étudiants, écrit Lifenews.ru. La rébellion islamiste cherche à établir un Etat islamiste dans le Caucase  du Nord, et son chef, Dokou Oumarov, ennemi numéro un du Kremlin, avait appelé  en juillet dans une vidéo à des attaques pour empêcher "par tous les moyens" le  déroulement des JO de Sotchi. Depuis 1999, la Russie a été frappée par une série de sanglants attentats,  plusieurs d'entre eux ayant été commis par des femmes kamikazes, armes  privilégiées de la rébellion islamiste. Une femme a ainsi perpétré le double attentat suicide en mars 2010 dans le  métro de Moscou qui a fait 40 morts. En 2004, deux femmes originaires du  Caucase du Nord avaient fait exploser deux avions de ligne qui venaient de  décoller de l'aéroport de Moscou-Domodedovo, tuant 90 personnes.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.