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Sébastien Combot, fan de samba dans son kayak

Champion du monde en 2007 au Brésil, Sébastien Combot tentera ce mercredi (à partir de 18h30) de ramener de Rio "la plus belle des médailles" en kayak monoplace, douze ans après le dernier titre tricolore en K1 remporté par Benoît Peschier.
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Le kayakiste français Sébastien Combot (NICOLAS PESCHIER / AFP)

"Je ne sais pas si c'est le fuseau horaire ou quoi, mais je suis plutôt performant là-bas", souriait Combot en juin, quelques semaines avant de s'envoler pour Rio.
Du côté de Foz do Iguaçu (sud-ouest du Brésil) en 2007, le Breton, grand espoir du kayak français, âgé alors d'à peine 20 ans, devient champion du monde. Un titre avant de connaître des années moins fastes jusqu'à sa médaille d'argent aux Mondiaux 2014 aux Etats-Unis sur un podium totalement bleu-blanc-rouge (Neveu, Combot, Biazizzo).

"Un poil plus mordant"

"J'ai eu la particularité de performer très tôt et, derrière, d'avoir beaucoup plus de mal à gérer la suite. Ce sont des erreurs de jeunesse. Il faut laisser le temps au temps", confiait Combot, salarié de la communauté d'agglomération de Pau. "En 2007, tout juste titré aux Mondiaux, je me suis dit : "L'année prochaine, ce sont les JO !". J'ai surfé là-dessus, mais sans vraiment être concerné. Alors que, là, c'est l'inverse, j'avais vraiment envie d'y aller et j'ai construit toute ma préparation, notamment mentale, pour être performant aux sélections. C'est grâce à ça que j'ai été un poil plus mordant que les autres", expliquait-il.

Plus mordant notamment que Boris Neveu, grand favori des sélections, qu'il a devancé de six centièmes à l'issue d'une duel épique en avril dernier à Pau. Toujours sans trembler, le Breton a assuré dimanche sa place en demi-finales en signant le neuvième temps derrière l'Italien Giovanni De Gennaro (1er), qui a sorti en qualifications le champion olympique en titre, Daniele Molmenti, ou l'Allemand Hannes Aigner (3e), médaillé de bronze à Londres.

Succéder à Peschier

"Le but était de se qualifier avant tout et de prendre de bonnes marques sur le bassin. Progressivement, je vais devoir prendre des risques", a-t-il déclaré après sa course.
Conscient d'arriver à Rio à pleine maturité pour ses premiers Jeux, Combot, seul espoir de médaille en kayak, après l'élimination lundi en séries de Marie-Zélia Lafont, prendra des risques pour "ramener la plus belle des médailles, c'est clair". Et succéder ainsi, douze ans après son titre à Athènes en 2004, à Benoît Peschier, devenu depuis entraîneur de Denis Gargaud qui tentera, lui, ce mardi de conquérir le Graal olympique en C1.

(avec AFP)

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