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Sotchi: une zone pour les manifestants

Le CIO a annoncé mardi avoir obtenu des autorités russes qu'une zone spéciale réservée aux manifestants soit établie à Sotchi durant les Jeux Olympiques d'hiver, du 7 au 23 février, alors que le président Vladimir Poutine avait interdit tout rassemblement. "Une zone de manifestation sera établie à Sotchi, donnant ainsi aux gens qui veulent exprimer leur opinion, qui veulent manifester pour ou contre quelque chose la possibilité de le faire dans cette zone spéciale", a déclaré Thomas Bach, président du Comité international olympique depuis trois mois tout juste.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Les Jeux Olympiques à Sotchi en 2014

Selon lui, le CIO en avait fait la demande à ses interlocuteurs russes et  le comité d'organisation des Jeux de Sotchi a confirmé mardi, lors de la  réunion de sa commission exécutive à Lausanne, qu'un tel espace serait prévu.

Dans un décret, en août, le président russe Vladimir Poutine avait pourtant  interdit tout rassemblement, réunion ou manifestation non liés au déroulement  des JO dans la station des bords de la mer Noire entre le 7 janvier et le 21  mars. Interrogé pour savoir si les autorités russes avaient offert les garanties  qu'aucun manifestant ne subirait de représailles, Thomas Bach a rétorqué que  "c'est l'objectif d'avoir une zone de manifestation". Et d'ajouter: "du moins,  c'est ce dont nous avions discuté avec les autorités russes". 

Ce n'est pas la première fois que des jeux Olympiques auront une zone  réservée aux contestataires mais reste à savoir si elle sera en plein centre ou  perdue en périphérie, ce que le patron du CIO, pas assez familier de la région,  ne pouvait pas préciser. Si les manifestants auront une zone pour se faire voir, l'instance  internationale entend rappeler parallèlement aux athlètes qu'ils sont soumis à  la règle 50 de la charte olympique, interdisant à tous les participants aux  jeux Olympiques toute forme de publicité ou de propagande, sous peine d'être  disqualifiés ou exclus des Jeux. 

"Pas au CIO de s'ingérer dans les relations entre gouvernements"

Des conditions des travailleurs immigrés aux expropriations pour la  construction de sites olympiques, plusieurs ONG ont dénoncé les abus et  violations des droits de l'homme en Russie sur la route des JO. Mais c'est surtout une loi sanctionnant de peines d'amende et de prison la  "propagande" homosexuelle devant mineurs qui a suscité de vives critiques de  sportifs, d'acteurs et même de ministres de différents pays, certains appelant  même à boycotter ces Jeux. 

Lundi, la vice-présidente de la Commission européenne, la Luxembourgeoise  Viviane Reding, a annoncé qu'elle ne se rendrait "certainement pas à Sotchi  tant que les minorités seront traitées de la façon dont elles sont traitées  aujourd'hui par la législation russe". La veille, le président de la République allemande Joachim Gauck avait fait  savoir qu'il n'assisterait pas aux Jeux d'hiver, une décision qui a été  interprétée par les médias russes comme une volonté de boycotter l'événement. 

"Parlant au nom du CIO, je peux seulement dire que ces invitations se font  de gouvernement à gouvernement, et ce n'est pas au CIO de s'ingérer dans les  relations entre gouvernements", a souligné Thomas Bach, lui-même allemand. "Le  CIO veut que son autonomie soit respectée et cela implique que nous respections  la souveraineté des gouvernements". "Mais, personnellement, je connais un peu M. Gauck. C'est un homme qui sait  comment utiliser ses mots et si il avait voulu dire quelque chose d'un point de  vue politique, il l'aurait dit", a estimé le champion olympique d'escrime des  Jeux de 1976. 

Concernant les Jeux eux-mêmes, les premiers sous sa présidence, le patron  du CIO a estimé que "les préparatifs avançaient très bien": "il reste beaucoup  à faire cependant concernant les logements, les infrastructures et enceintes,  mais nous sommes convaincus que tout sera en place".

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