Thiney: "Hâte d'être au village"
- Quel est votre premier souvenir des JO ?
Gaëtane Thiney: "Je me souviens d’Atlanta, de la cérémonie d’ouverture, j’avais 11 ans. Après, j’ai adoré Marie-José Pérec, les frères Guénot, Usain Bolt parce que c’est toujours explosif avec lui, dans un sens ou dans l’autre."
- Qu’est-ce que les JO représentent pour vous ? Etait-ce un rêve d’y participer ?
G.T.: "Pas vraiment parce qu’au foot, on ne parle pas JO, on parle Coupe du monde, on parle Euro, mais pas JO. Mais j’ai eu le bonheur de faire 18 mois de formation à l’INSEP, où j’ai pu côtoyer des athlètes qui se préparaient pour les Jeux Olympiques, et pour qui la référence, c’est les JO. Du coup, j’ai pris conscience de l’événement planétaire que sont les JO. Au foot, on a tendance à être à côté de ça. Certains s’entraînent pendant quatre ans pour 1’30. Il y a un dépassement tout autre. Lors de la Coupe du monde en 2011, on en a toutes pris conscience qu'on pouvait se qualifier pour Londres, ."
- Participer, est-ce vraiment l’important aux JO, comme le proclamait Pierre de Coubertin ?
G.T.: "On est à un stade où participer, c’est bien, mais ce qu’on veut, c’est gagner. On a toujours envie de gagner lorsqu’on commence une compétition."
"L'aventure humaine"
- Quelle était votre idole de jeunesse ?
G.T.: "Je suivais beaucoup le foot, mais je n’aimais pas quelqu’un en particulier, hormis Georges Weah, ou Luis Fernandez, l’entraîneur, car il était très remuant sur le banc de touche. Pour le joueur, j’étais trop jeune. J’aimais le sport en général, un peu tout, le tennis, André Agassi. J’ai joué au tennis pendant 2-3 ans, mais il a fallu que je fasse un choix car sinon cela faisait trop de sport. Je ne pense pas que j’avais le niveau pour atteindre le haut niveau, car j’ai commencé un peu trop tard. Je me sentais surtout beaucoup plus à l’aise dans le sport collectif. En plus du sport, il y a une aventure humaine qui se construit autour d’un match de foot."
- Quel athlète rêvez-vous de rencontrer lors de ces Jeux Olympiques ?
G.T.: "J’aimerais bien parler avec Roger Federer, savoir comment il fait pour rester au top. C’est vrai qu’on est un peu comme des gamines lorsqu’on entend certains noms, mais dernièrement, j’ai eu l’occasion de rencontrer beaucoup de stars françaises. J’étais très impressionnée, et ce que j’ai aimé, c’est que ce sont juste des gens normaux. Du coup, je me fais moins un monde de ces stars, et j’apprécierai plus de leur parler que de les prendre en photo. Même si ça me fait plaisir aussi, les photos…"
- Rêvez-vous de vivre un événement ou une épreuve à Londres ?
G.T.: "J’aimerais bien suivre Teddy Riner. J’aimerais également suivre le 100m, dans le stade olympique. Cela doit être assez énorme. J’aime bien l’escrime aussi, et Gwladys Epangue, qui me fait rire. Si je pouvais, je verrais tous les sports."
- La compétition de football débutant avant la Cérémonie d’ouverture, vous ne pourrez pas y participer. Est-ce un regret ?
G.T.: "Si j’ai une médaille à la fin, je ne regretterai pas (rires). Ce qui prime, c’est la performance et la médaille. Evidemment, c’est quelque chose d’unique à vivre, mais on le sait depuis le début. Il y a pire que de rater une Cérémonie d’ouverture, même s’il est évident que cela doit être un souvenir d’une vie."
"Ramener des médailles à la France"
- Un tournoi olympique sera-t-il différent d’une Coupe du monde, d’un Euro ?
G.T.: "Pas trop finalement car on sera loin de Londres. On sera comme en Coupe du monde : aller de stade en stade, d’hôtel en hôtel, on n’aura pas ce sentiment 'village olympique' ou 'équipe de France', même si j’avoue qu’avec les sollicités que j’ai eues, on se sent quand même pris dans une équipe de France olympique. On est énormément suivies, car le foot féminin est médiatisé. Cette cohésion permet une belle aventure commune. On se bat tous pour la même chose : ramener des médailles à la France. Je trouve ça très beau. Cette cohésion représente les valeurs du sport à l’état pur. Il y a un partage d’expérience, qui est hyper important pour sa progression personnelle, en tant que personne comme de sportif : l’entraînement, le mental, le stress... On a tous l’objectif de gagner, mais avec des moyens différents, dans des sports différents."
- Londres, cela représente quoi pour vous ?
G.T.: "J’y suis allée voici peu de temps, alors que je n’y étais jamais allée. Je me suis dit qu’il fallait que je prenne mes marques : je suis donc allée dans un pub, il y a de la bière, mais je n’aime pas la bière. J’ai fait la visite du touriste. C’est une belle ville. C’était le jour du J-100. Il y avait un monde fou. J’ai eu l’occasion de visiter le stade olympique avec la délégation du ministre de l’époque, David Douillet, c’était énorme. J’ai vu le village, les appartements. On a hâte d’y être. Et j’ai hâte d’être au village, parce que cela signifiera qu’on est en finale. Et à Wembley, le Temple, on peut faire la totale. On vit des choses magiques. A la Coupe du monde, c’était énorme, et on a qu’une hâte, c’est revivre de telles émotions aux JO."
- Vous préférez une médaille de bronze aux JO ou un sacre mondial ?
G.T.: (blanc) "Une médaille d’or aux JO. Je ne sais pas. Je n’ai jamais fait les JO, mais, pour moi, la Coupe du monde, c’est tellement… Celle vécue en Allemagne était tellement exceptionnelle. La prochaine sera peut-être moins suivie, avec moins de monde dans les stades. En rentrant, on est allé sur les Champs-Elysées, chez notre équipementier, les gens nous sautaient dessus. C’était fou. Je suis partie en vacances ensuite, et on m’a reconnue. Et cela dure."
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