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Tommasone, le rescapé

Au terme d'une année terrible pour la gymnastique française (blessures de Thomas Bouhail, vice-champion olympique au saut de cheval en 2008, de Samir Aït-Saïd, triple champion d'Europe, de Danny Rodrigues ou de Marine Brevet), Cyril Tommasone, qui débute l'épreuve olympique samedi, représente l'une des grandes chances de médaille à Londres, notamment aux arçons, lui qui était en argent aux Mondiaux et à l'Euro en 2011.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 1min
 

Depuis trois ans, Cyril Tommasone est l'un des moteurs de la gymnastique française. Très complet dans tous les agrès, il a néanmoins étoffé grandement son palmarès sur les arçons, sa discipline préférée depuis ses débuts dans la gymnastique à 7 ans. Vice-champion du monde en 2011, vice-champion d'Europe la même année, après avoir été en bronze par équipe au concours général à l'Euro-2010, le Lyonnais a acquis ses lettres de noblesse sur la scène internationale. Cinquante secondes d'effort, cinquante secondes de mouvements sans interruption, cinquante secondes où le risque de chute est permanent, cinquante secondes à l'issue desquels les muscles sont tétanisés. Puissance, souplesse, amplitude, Cyril Tommasone dispose de tous ces atouts, qui en font un candidat à la médaille.

A Montpellier, en mai, lors des championnats d'Europe, alors que Samir Aït-Saïd rejoignait le camp des éclopés, lui prenait une 7e place. Décevante sur le plan du résultat pur, mais encourageante sur le fond. Un peu juste physiquement, il a craqué lors de sa sortie. Son programme, complexifié avec une note de difficulté élevée, doit lui permettre de rivaliser avec les meilleurs, et notamment le Hongrois Berki, sacré dans l'Hérault. A 25 ans, pour ses premiers Jeux Olympiques, Cyril Tommasone rêve de reprendre le flambeau laissé par Emilie Le Pennec, championne olympique aux barres asymétriques en 2004, et devenir le premier gymnaste français, depuis Albert Seguin (saut de cheval en largeur) aux Jeux de Paris en 1924, à décrocher l'or. Après tous les forfaits pour blessures, la gym tricolore pourrait alors retrouver de très belles couleurs.

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