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JO 2021 - Triathlon : trois courses et trois chances de médailles pour mettre fin à la disette française

La course masculine de triathlon qui débute dimanche à 23h30 pourrait enfin sacrer le double champion du monde français, Vincent Luis, avant la course féminine et surtout le relais mixte.

France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Vincent Luis lors de sa victoire à Yokohama, le 18 mai 2019. (ICHIRO OHARA / YOMIURI / AFP)

La fin de la disette ? Discipline olympique depuis les Jeux de Sydney en 2000, le triathlon n'a jamais souri à la France qui n'y compte aucune médaille en 5 courses olympiques. On se souvient notamment du tir groupé de 2012 de David Hauss (4e), Laurent Vidal (5e), et Vincent Luis (11e), aussi magnifique qu'inattendu, mais aussi de la 7e place décevante de ce même Vincent Luis à Rio en 2016.

Cinq ans plus tard, le Français, double champion du monde en titre, arrive revanchard et plein d'ambition à Tokyo. Il est surtout à la tête d'une équipe de France armée pour mettre fin à cette disette. Et plutôt deux fois qu'une. Voire trois.

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Vincent Luis, la tête d'affiche

À 32 ans, le double champion du monde en titre a un statut à assumer, et se sait attendu à Tokyo lundi 26 juillet (départ dimanche à 23h30 heure française). D'autant plus en l'absence du double champion olympique en titre, le Britannique Alistair Brownlee, non-qualifié. "Être champion du monde me donne de la sérénité, un sentiment de mission accomplie, et dans les yeux des autres aussi, ça compte, ça pèse.", confiait Vincent Luis à L'Équipe après son titre. Le triathlète s'avance "serein", "sans pression", "content de sa préparation" à Tokyo. Mais bémol de taille : après quelques pépins physiques, le Français n'a couru qu'une fois cette saison, en mai à Yokohama, à "85% de ses capacités". Résultat : une sixième place, loin de ses 4 victoires en 4 sorties en 2020.

"La clé, c'est de savoir s'il pourra prendre en main la course comme le faisait Alistair Brownlee, pas toujours de façon très polie d'ailleurs. Mais paradoxalement, son absence ne favorise par Vincent Luis, qui était un des rares à le suivre", analyse Nicolas Geay, spécialiste du triathlon. Il ajoute : "S'il nage à bloc et qu'il pédale à fond, il distancera les très bons coureurs et sera en bonne posture. Il faudra mettre le feu sur le vélo et bien supporter la chaleur et l'humidité".

Bonne nouvelle, cela fait des mois que les Bleus s'entraînent dans ces conditions météos. Et puis, le double champion du monde aura à ses côtés Léo Bergère et Dorian Coninx pour dynamiter la course en sa faveur, et pourquoi pas s'inviter sur le podium comme Bergère, troisième des derniers Mondiaux remportés par... Vincent Luis.

Le relais mixte, spécialité française

Chez les femmes, ça s'annonce un peu plus compliqué pour Cassandre Beaugrand et Léonie Périault, en lice mardi (début de la course lundi à 23h30, heure française). Mais la première représente une vraie chance de médaille du haut de ses 24 ans. "Elle vient de sortir des gros chronos en natation, si elle supporte bien le vélo, tout est possible vu son niveau en course à pied, prévient Nicolas Geay Si elle pose le vélo au contact des meilleures, elle peut faire un gros coup en courant, mais ses adversaires le savent et vont tout faire pour la lâcher avant". Sur les courses individuelles, la France peut donc viser au moins une breloque, à laquelle viendra sans doute s'ajouter celle du relais mixte, le 31 juillet (à 0h30 heure française).

Et pour cause : les Bleus sont triple champions du monde en titre de la discipline. Le groupe France emmené à Tokyo a même été pensé spécialement pour le relais, avec Léonie Périault, Léo Bergère, Cassandre Beaugrand, Dorian Coninx et Vincent Luis. "On est favoris mais on peut être quatrièmes. L'équipe est tellement forte qu'on peut faire le relais sans Vincent, on n'a quasiment pas de point faible, mais attention aux Anglais, Australiens, Américains...", analyse Nicolas Geay, qui conclut : "Si on ne fait pas de médaille en relais mixte, ce sera une terrible déception. Plus que la médaille, le relais français visera l'or".

À l'heure des comptes, en trois courses, le triathlon français pourrait donc réaliser une jolie moisson. Première récolte espérée dimanche dès 23h30, pour la course hommes.

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