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Vidéo Paris 2024 : "C'est plus dur d'être le papa d'un champion que d'être champion", assurent ces pères de sportifs de haut niveau

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Article rédigé par franceinfo
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Les pères du nageur Léon Marchand, des pongistes Alexis et Félix Lebrun, et du rugbyman Romain Ntamack étaient réunis mardi 19 septembre sur franceinfo à l'occasion de la journée "Demain le Sport". Ils se confient sur leurs relations avec leurs enfants champions.

Ils ont excellé dans leur sport et transmis le virus à leurs fils : Xavier Marchand, père du nageur Léon Marchand, Émile Ntamack, père du rugbyman Romain Ntamack et Stéphane Lebrun, père des pongistes Alexis et Félix Lebrun, étaient réunis mardi 19 septembre à l'occasion de la journée "Demain le Sport", organisée par franceinfo, en partenariat avec France Télévisions et L'Équipe.

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Les trois pères s'accordent sur le fait qu'il est "plus dur d'être le papa d'un champion que d'être champion". "Quand on est sportif de haut niveau, on est acteur, alors que là, on est spectateur. On a d'autres émotions", confie Xavier Marchand. "On ne maîtrise pas grand-chose", ajoute Stéphane Lebrun.

"Du stress et de l'impuissance"

Émile Ntamack reconnaît lui aussi avoir été plus à l'aise sur les terrains qu'en tribune aujourd'hui : "C'est du stress et de l'impuissance, même si on est heureux de voir ses enfants vivre les émotions qu'on a nous-même vécues." Il assure ne pas avoir forcé ses deux fils à faire du rugby. "Ils ont toujours eu le choix, ils ont essayé plein de choses : du football, du handball, des arts martiaux... Mais il y a des choses qui se sont passées jeunes avec le rugby, forcément", confesse-t-il.

Les deux fils Lebrun ont grandi autour d'une table de ping-pong à la maison. "Ils n'ont pas joué aux petites voitures, mais au ping-pong ! C'est un vrai plaisir et ce n'est pas du tout une gêne de voir qu'ils profitent de cette passion", indique leur père.

Une transmission qui "crée un lien"

Xavier Marchand et sa femme, tous deux nageurs de haut niveau, ont veillé à mettre en garde Léon sur les sacrifices qui l'attendaient. "Tous les sports sont difficiles, il faut s'investir très vite", explique le père du prodige de la natation. "Très rapidement, j'ai réussi à mettre des entraîneurs avec mes fils. Car quand on commence en sport, ce n'est pas pour être avec papa. C'est bien qu'ils puissent rencontrer d'autres personnes, c'est la base du sport", estime Stéphane Lebrun. Émile Ntamack, lui, s'est occupé de ses fils. "Il faut rester objectif sur le terrain. Ça a pu être dur pour eux sur le retour dans la voiture ! Mais j'ai appliqué un traitement équitable", assure Émile Ntamack.

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"Il faut aussi sortir de cette bulle, insiste Xavier Marchand, même si on parle beaucoup de natation. Le fait que Léon ait pu partir suivre un cursus universitaire aux États-Unis est quelque chose d'important pour lui."

Les trois pères auront bien évidemment les yeux rivés sur les performances de leurs fils en attendant la plus belle de toutes : les Jeux olympiques de Paris en 2024.

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