Vidéo Paris 2024 : "Pas de sorties en boîte, des anniversaires manqués..." Les sacrifices de Shirine Boukli pour devenir judokate de haut niveau

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Durée de la vidéo : 2 min
Shirine Boukli
Shirine Boukli Shirine Boukli (franceinfo)
Article rédigé par Cédric Cousseau
France Télévisions
Une discipline de fer est indispensable pour décrocher l'or. Les renoncements dans la vie personnelle des sportifs sont multiples pour espérer, un jour et peut-être une fois seulement, goûter à la saveur d'une médaille.

La judokate Shirine Boukli, qualifiée pour les Jeux de Paris 2024 en moins de 48kg, illustre le parcours de nos champions qui n'a rien à voir avec le quotidient des hommes et des femmes de son âge et dont on peine à mesurer l'ampleur des implications. "Là où on fait pas mal de sacrifices, c'est avec notre entourage et notre famille, des moments comme des anniversaires ou des rassemblements que l'on ne partage pas avec eux parce qu'on n'est pas là, parce qu'on est à fond dans notre projet sportif ou en compétition. J'ai fait des impasses avec mes proches et il m'est arrivé de ne pas les voir pendant des mois..."

L'engagement est total en vue des JO et les années qui les précèdent. "On s'entraîne en permanence, on doit penser à se reposer. On n'a pas le temps pour des extravagances. Dans les mariages, je dois faire attention à ce que je mange", sourit la jeune femme de 25 ans dont la préparation se partage entre l'Insep et une salle de sport privée de Montreuil où elle nous reçoit. Sa récompense : avoir été trois fois championne d'Europe. Des titres qui méritent des renoncements. "Pour beaucoup de choses, il y a une certaine logique et on s'éduque pour cela. Il faut aussi avoir une vie sociale, on ne peut pas être constamment 100% judo, mais sortir un peu tard, quand ça arrive, peut me punir physiquement tout le reste de la semaine."

Shirine Boukli a trouvé des alternatives. "Je préfère par exemple réunir mes copines chez moi, ça m'évite la durée d'un trajet en voiture qui serait retiré de mon sommeil." Pas de virées en boîte non plus, ni d'alcool. "En parlant avec les autres, je me rends compte qu'il y a plein de choses que je n'ai pas faites ado. Mais je ne dirais pas que je me prive, je veux tout simplement mettre toutes les chances de mon côté. On ne claque pas une médaille en arrivant comme ça. Pour être champion, il faut se battre tous les jours, il faut faire des choix."

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