JO de Paris 2024 : Pauline Ferrand-Prévôt et Loana Lecomte, la paire d’as tricolore qui vise le doublé en VTT cross-country

Quintuple championne du monde de VTT Cross-country, Pauline Ferrand-Prévôt ne vise rien d’autre que l’or, pour sa quatrième participation aux Jeux. L'autre Tricolore, Loana Lecomte, a le même objectif.
Article rédigé par Adrien Hémard Dohain
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Loana Lecomte et Pauline Ferrand-Prevot après leur doublé aux championnats du monde de Glasgow, le 12 août 2023. (AFP)

Point culminant de la région Ile-de-France, la colline d'Elancourt est attendue comme un autre sommet, dimanche 28 juillet : celui de la carrière de Pauline Ferrand-Prévôt, à l'occasion de la course olympique de VTT cross-country (dès 14h10 sur france.tv). A 32 ans, la femme aux quinze titres de championne du monde (dont cinq en VTT cross-country, mais aussi en VTT short-track, gravel, VTT marathon et sur route) espère conjurer sa malédiction olympique, devant son public, après trois désillusions à Londres (26e), Rio (abandon) et Tokyo (10e).

Cela tombe bien : la Champenoise est dans la forme de sa vie, pour sa dernière saison en VTT. "Je pense avoir fait tout ce qu'il était possible de faire en VTT. J'aime encore cela mais ça n'a plus beaucoup de sens d'aller au-delà. Et ce sera bien de terminer sur un titre olympique à la maison", promettait ainsi Pauline Ferrand-Prévôt fin mai, au micro d'Eurosport. Car, après avoir fait une croix sur le cyclisme sur route en 2019, la Rémoise y reviendra la saison prochaine, avec comme objectif le Tour de France femmes 2025.

Une mécanique très bien huilée

D'ici là, "PFP" est en mission. Depuis 2023, la Française a changé de braquet en rejoignant l'écurie Ineos Grenadiers, avec un but : enfin se parer d'or olympique. Que ce soit lors de stages en altitude aux côtés des grands noms de l'équipe masculine (Tom Pidcock, Egan Bernal, Geraint Thomas, Carlos Rodriguez…), ou dans la refonte totale de son matériel, Pauline Ferrand-Prevot a mis toutes les chances de son côté dans une structure colossale qui lui est entièrement dédiée.

"Elle a beaucoup appris de Marianne Vos lors de ses années à la Rabobank, sur route : tout optimiser, la nutrition, etc. Aujourd'hui, sa vie entière est dédiée à la récupération, à l'entraînement", apprécie Yvan Clolus, manager des Bleues du VTT. Il ajoute : "Ça donne l'impression d'une vie monacale, d'autant plus qu'elle a fermé la partie communication cette année. Elle a estimé que c'était la dernière chose qu'il fallait blinder, pour ne pas avoir de regrets le soir des Jeux".

Pour rester dans sa bulle, la Champenoise – plutôt solaire dans le privé – a même décliné la possibilité d'être porte-drapeau, alors que son nom était l'un des plus cités. "Pour elle, c'est un sacrifice, elle aurait rêvé de le faire", assure Yvan Clolus, qui a pleine confiance en sa championne : "Ça fait cinq ans qu'elle nous dit qu'elle arrivera prête aux Mondiaux, elle en a gagné 4 sur 5. Qui a fait ça ailleurs ?"

Loana Lecomte, l'autre atout tricolore

Imperméable à cette pression, Pauline Ferrand-Prévôt aura en plus l'avantage du terrain, alors que le circuit d'Elancourt, plus physique que technique, correspond à ses qualités d'endurance. D'autant qu'elle pourra compter sur l'appui de l'autre Française très attendue : Loana Lecomte, également candidate à la médaille. Car si le VTT reste un sport individuel, les Françaises rouleront bien "en équipe", assure Yvan Clolus, "ce qui effraie la concurrence, parce qu'à deux, elles sont encore plus fortes".

Souvent opposées à tort, les deux pilotes rêveront chacune de l'or, ce dimanche, mais en profitant de leurs qualités respectives. "Loana peut dynamiter le départ, quand Pauline a un second souffle dévastateur. A elles deux, elles peuvent faire sauter la course en deux tours, comme aux Mondiaux de 2023", prévient Yvan Clolus. A Glasgow, Pauline Ferrand-Prévôt avait ainsi été sacrée championne du monde pour la cinquième fois, devant sa jeune compatriote. Un scénario que le staff tricolore espère revivre dimanche, à Elancourt, même s'il faudra se méfier de la bombe néerlandaise Puck Pieterse.

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