Les Syriens votent pour une nouvelle Constitution, favorable au régime
Plus de 14 millions de Syriens sont appelés à se prononcer sur le texte alors que les violences persistent dans plusieurs villes du pays.
Pour la première fois depuis le début de la révolte, il y a 11 mois, les Syriens votent.
Le régime contesté de Bachar Al-Assad organise dimanche 26 février un référendum sur une nouvelle Constitution, alors que s'accentue la répression sanglante dans de nombreuses villes du pays, assiégées et bombardées.
Encore de large prérogatives pour le chef de l'Etat
L'opposition et les militants pro-démocratie ont appelé à boycotter le référendum et exigent le départ du président Bachar Al-Assad. Le projet de Constitution s'inscrit dans le cadre des réformes promises par le régime. Elle maintient de larges prérogatives au chef de l'Etat tout en supprimant la prééminence au parti Baas, au pouvoir depuis un demi-siècle. Elle prévoit en effet le remplacement de l'article 8 de la Constitution de 1973, lequel stipule que le parti Baas "est le dirigeant de l'Etat et de la société", par une disposition instaurant le "pluralisme politique".
L'article 88 prévoit que le président ne peut être élu que pour deux septennats, mais l'article 155 précise que ces dispositions ne s'appliqueront qu'à partir de la prochaine élection présidentielle prévue en 2014, ce qui permet en théorie à Bachar al-Assad de rester au pouvoir encore 16 ans.
Homs toujours bombardée
Les bureaux de vote ont ouvert ce matin pour 12 heures et parfois 15 heures, selon les médias officiels. Plus de 14 millions de Syriens sont appelés à se prononcer sur le texte alors que les violences persistent dans plusieurs villes du pays.
Dès l'aube, Homs, foyer de la contestation, dévastée par plus de trois semaines de pilonnage, était de nouveau bombardée. Plusieurs obus sont tombés sur le quartier antirégime de Baba Amr, où sont toujours bloqués les journalistes occidentaux blessés mercredi dans un bombardement, la Française Edith Bouvier et le Britannique Paul Conroy, selon l'Observatoire syrien des droit de l'homme.
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