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Liban. Victime de l'attentat, Wissam Al-Hassan dérangeait Damas

Le chef des renseignements de la police libanaise a été tué dans l'attentat à Beyrouth, vendredi. Il était proche de Saad Hariri, chef de l'opposition libanaise hostile au régime syrien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le général Wissam Al-Hassan, chef des renseignements de la police libanaise, le 21 septembre 2010 lors d'une cérémonie à Beyrouth (Liban). (AFP)

PROCHE-ORIENT – Le chef des renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) au Liban, Wissam Al-Hassan, a été tué dans l'attentat qui a secoué Beyrouth, vendredi 19 octobre. Il était un proche de Saad Hariri, chef de l'opposition libanaise hostile au régime de Damas, et était pressenti pour prendre la tête des FSI à la fin de l'année.

Musulman sunnite, ce général "se déplaçait avec des mesures de sécurité exceptionnelles", selon un leader de l'opposition, Samir Geagea, lui-même visé par une tentative d'assassinat en avril dernier. "Il avait installé sa femme et ses enfants à Paris car il se savait visé. Ils ont visé le général Hassan car (...) il était parmi les responsables de sécurité qui n'avaient peur de rien. Le général Hassan nous alertait à chaque fois que des menaces pesaient contre nous [les membres de l'opposition hostile à Damas]".

Un autre pilier de l'opposition, l'ancien président Amine Gemayel, a qualifié la mort de Al-Hassan de "perte pour tout le Liban". "Tout le monde connaissait ses efforts pour préserver la sécurité des Libanais", a-t-il ajouté sur le lieu de l'attentat, dans le quartier chrétien d'Achrafieh.

Une gêne pour la Syrie ?

Les renseignements des FSI ont joué un rôle premier dans l'arrestation, le 9 août, de l'ex-ministre libanais Michel Samaha. Ce dernier, partisan du régime syrien, était impliqué dans une affaire d'explosifs saisis par la police.

Ces services de renseignement ont aussi joué un grand rôle dans la recherche des responsables des attentats et assassinats qui ont visé des personnalités politiques entre 2005 et 2008. Damas a souvent été pointé du doigt. Notamment pour l'attentat en 2005 de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.

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