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Ligue des Champions : l'OM impuissant face au Bayern (0-2)

Le Bayern Munich n'a pas montré grand chose, mais repart de Marseille avec une avance confortable.

Article rédigé par Pierre Godon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La déception du capitaine de l'OM, Mathieu Valbuena, après la défaite de son club face au Bayern Munich (0-2), en quarts de finale de la Ligue des Champions, le 28 mars 2012. (BORIS HORVAT / AFP)

Quelle déception ! L'OM est passé à côté de son quart de finale de Ligue des Champions contre le Bayerrn Munich. A domicile, il y a deux commandements pour ces matchs couperets : 1) ne pas prendre de but 2) savoir profiter des faiblesses de l'adversaire. L'OM n'a fait ni l'un ni l'autre.

On a aimé :

- la bonne tenue de la défense de l'OM : NKoulou et Fanni ont été solides : on n'a pratiquement pas vu Mario Gomez de la soirée. C'est tout pour le rayon des satisfactions, même si la plupart des joueurs de l'OM ont livré une prestation correcte.

On n'a pas aimé :

- le gardien de l'OM Andrade. Certes, il n'a pas joué depuis 14 mois, certes, il était à court de compétition, certes, il a été titularisé au dernier moment au détriment du n°2 du club, Gennaro Bracigliano, mais sa faute de main qui coûte le premier but est difficilement pardonnable.

- la défense de Didier Deschamps à la mi-temps, qui a critiqué l'arbitrage. D'après lui, une main non-sifflée est oubliée au départ de l'action de but. C'est vrai. Mais il n'empêche que sa stratégie très frileuse à domicile, comme il y a l'an dernier contre Manchester United (0-0), l'exposait particulièrement à ce genre de risque.

- le manque de réaction de l'OM. Menés 0-1, les joueurs de Deschamps ont continué à jouer comme à 0-0, en bloquant bien les couloirs, mais en ne prenant pas les risques pour égaliser. Au moment où Deschamps fait entrer Brandao pour tenter d'aider Rémy, esseulé sur le front de l'attaque, le Bayern marque un second but.

- le coup de coude de Stéphane M'Bia sur un adversaire. L'action a tout l'air d'être volontaire, et le carton jaune brandi par l'arbitre conciliant.

- le Bayern Munich, qui a eu du mal à développer son jeu et a connu pas mal de déchet dans ses transmissions, surtout en première période. Au final, on a vraiment pas vu un grand Bayern, et pourtant les joueurs allemands repartent avec 90% de la qualification en poche.

- l'accueil réservé à Franck Ribéry. Sifflé avant le match lors de l'annonce de la composition de l'équipe allemand, conspué à chaque fois qu'il touchait le ballon, l'ancien joueur de l'OM a eu droit à une banderole à sa "gloire" en seconde période. Et pourtant, il n'a pas représenté une grande menace : aucun tir cadré, aucun dribble réussi.

- l'ambiance au Vélodrome, qui n'était pas des plus joyeuses : le stade n'était pas plein, les banderoles ont succédé aux banderoles, un début de grève des encouragements n'a pas résisté au début du match. Mais pour un match qui devait être une fête (il est peu probable que l'année prochaine l'OM se retrouve à pareil stade de la compétition), il y a de quoi être déçu.

Battu 0-2 à l'aller à domicile, l'OM conserve 2% de chances de qualification. Ca laisse peu de place à l'espoir d'un improbable renversement de situation la semaine prochaine en Bavière.

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