Mali : l'armée française à la recherche des deux otages
Les recherches se poursuivent samedi dans le nord du Mali pour retrouver les deux otages français enlevés jeudi à leur hôtel. L'armée française à envoyé des hommes et des hélicoptères.
Cinq hélicoptères de l'armée française ont atterri samedi 26 novembre à Gao, dans le nord du Mali, pour participer aux recherches des deux Français enlevés jeudi dans le pays et présentés comme des géologues. FTVi fait le point :
• Qui mène l'enquête ?
Le parquet de Paris a décidé d'ouvrir une enquête préliminaire vendredi. L'enquête pour "enlèvement en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste" a été confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur.
Par ailleurs, depuis vendredi matin, des militaires français patrouillent aux côtés de l'armée malienne dans la région pour tenter de retrouver la trace des ravisseurs. Ces soldats ont été dépêchés de Sévaré, près de Mopti, non loin d'Hombori, où sont formés habituellement des soldats d'élite de l'armée malienne.
• Les circonstances de l'enlèvement
Dans la nuit de mercredi à jeudi, sept hommes armés ont enlevé à l'hôtel "Le Dombia", à Hombori, Serge Slobodan Lazarevic et Philippe Verdon, selon des sources policières, sécuritaires et municipales maliennes. Un enlèvement confirmé jeudi 24 novembre au soir par le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé.
• Qui sont les otages ?
Serge Slobodan Lazarevic et Philippe Verdon ont d'abord été présentés comme des géologues qui prospectaient dans la région pour une entreprise locale de cimenterie. Mais selon Europe 1, les deux hommes sont de vieilles connaissances des services secrets français.
Lazarevic apparaît dans une affaire de contre-espionnage en Serbie datant de 1999 et rapportée à l'époque par Libération. Verdon aurait quant à lui participé au putsch raté aux Comores en 2003, aux côtés notamment du mercenaire Bob Denard.
Autre fait troublant : les autorités françaises affirment ne pas avoir été au courant de la présence au Mali des deux hommes, qui n'ont donc pas averti l'ambassade de leur venue.
• Une zone à risques
Le nord malien est classé en zone rouge (orange dans sa partie la plus méridionale) par la France, comme on peut le voir sur le site du ministère des Affaires étrangères (onglet "sécurité"). Cela signifie que les voyages y sont strictement déconseillés. Hombori, jusqu'alors en zone orange, a été passé en zone rouge samedi.
C'est la première fois que des enlèvements ont lieu dans cette région située près du pays dogon, une zone touristique, et du Burkina Faso.
• Sur la piste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique
Les ravisseurs sont soupçonnés d'appartenir à l'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Toutefois, plus de 24 heures après le rapt, Aqmi n'a toujours pas revendiqué ces enlèvements.
Le grand nord du Mali abrite des bases d'Aqmi, d'où elle commet au Mali et dans d'autres pays (Niger, Mauritanie et Algérie) des attentats, procède à des enlèvements d'Occidentaux et se livre à divers trafics.
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