Réduire le trafic est "la meilleure solution" pour "limiter l'intensité du pic de pollution" d'après Airparif
Le trafic routier est l'une des principales sources de pollution à l'ozone.
La canicule qui touche actuellement une grande partie de la France favorise la pollution à l'ozone. Plusieurs départements du Nord, de l'Est et du Sud-Est sont concernés vendredi 3 août.
Selon Charlotte Songeur, ingénieur à Airparif, l'association de surveillance de la qualité de l'air en Ile-de-France, réduire le trafic routier est "la meilleure solution" pour "limiter l'intensité du pic de pollution".
franceinfo : En Ile-de-France, jusqu'où s'étend la zone concernée par le pic de pollution ?
Charlotte Songeur : C'est vraiment toute la région qui va être concernée dès qu'on va avoir une période de canicule, avec des fortes chaleurs et un fort ensoleillement. On va fabriquer de l'ozone à partir des polluants qu'on va émettre et ça va se répandre sur l'ensemble de la région. C'est même un phénomène qu'on voit sur l'ensemble de l'Europe en ce moment, ce n'est pas uniquement l'Ile-de-France qui est concernée.
Est-ce que c'est la circulation des voitures qui entraîne cette pollution à l'ozone ?
C'est une des sources de polluants en effet, qui vont être émis par les voitures, et qui vont réagir avec d'autres polluants qui peuvent venir de chez nous mais aussi des industries. Et ça va réagir avec la chaleur et l'ensoleillement pour faire de l'ozone, et c'est un polluant qui va rester et qui voyage beaucoup, et qui en ce moment voyage pas mal sur l'ensemble de la France. Il y a une redistribution de cette pollution sur le nord de la France, et même l'est de la France.
Aujourd'hui dans la capitale le stationnement résidentiel est gratuit, et la vitesse réduite de 20 km/h dans la région : est-il important de suivre ces recommandations ?
L'ozone va se fabriquer à partir de la pollution qu'on va émettre localement et c'est un peu le seul moyen en cas de pic pour limiter l'intensité d'un pic de pollution. La meilleure solution c'est vraiment d'agir sur les émissions que l'on a localement, et donc en particulier le trafic routier. Rouler moins vite peut aussi aider sur la limitation des émissions que l'on peut avoir sur le domaine. Mais on peut aussi penser à d'autres moyens, à du covoiturage par exemple pour évidemment pouvoir continuer à se déplacer mais limiter le nombre de véhicules qui vont rouler.
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