"Ça ne me dérange pas d'être en terrasse le 1er octobre !" : à Tours, les habitants profitent des records de température

L'automne a officiellement débuté, mais les températures estivales persistent, avec des records de température enregistrés pour le premier week-end d'octobre.
Article rédigé par Agathe Mahuet - édité par Phéline Leloir-Duault
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Les bords de Loire, le 1er octobre. (AGATHE MAHUET / RADIO FRANCE)

Des températures estivales pour ce premier week-end d'octobre ! Après un mois de septembre exceptionnellement chaud, un dôme de chaleur s'est abattu sur une partie de la France, notamment le Sud-Ouest : 32,5°C à Bordeaux ou 33°C à Toulouse par exemple, et ça va continuer dans la semaine. A Tours, le thermomètre a facilement dépassé les 30 degrés au soleil.

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Un dimanche aux airs d'été indien, avec des terrasses remplies dans tout le vieux Tours : toutes les tables sous les parasols sont prises d'assaut, celles exposées au soleil sont désertées. "Il fait chaud !", s'exclament des jeunes attablés. "C'est la mouise niveau environnement", ajoute l'une. "Il n'y a plus de saison, renchérit un autre, mais ça ne me dérange pas d'être en terrasse pour le 1er octobre !"

Les passagers du petit train touristique ont l’éventail à la main, pour se rafraîchir. Dans les rues, les tenues sont légères, et les clients nombreux chez les vendeurs de glace. "Une boule vanille avec des copeaux de chocolat et un coulis caramel", détaille une cliente. "C'est appréciable, on ne va pas se mentir, mais elle n'a pas un goût de mois d'octobre, plutôt un goût d'été !" Pourtant, beaucoup n’ont pas envie de culpabiliser ! Chez le glacier, Laetitia a choisi le parfum ananas, qu’elle déguste dans une rue ombragée. "Pour moi, la température idéale, c'est 25 degrés !", estime-t-elle. "Alors, oui, on est le 1er octobre, oui, il fait 25 degrés, mais on est bien ! Ce n'est pas normal, oui, mais c'est agréable !"

"Il fait beau, on n'allume pas le chauffage"

Jean-Louis, touriste belge, a décidé de parcourir les bords de Loire à vélo pour profiter de l'arrière-saison : "On se déplace en camping-car, on va vers l'Espagne", explique celui qui recherche à aller vers "encore plus chaud". Cette Tourangelle, qui déambule en petite robe sur les bords de Loire, savoure tout en ayant mauvaise conscience : "On est contents, parce qu'on s'habille comme ça, il fait beau. On profite de la journée, on n'allume pas le chauffage, mais je pense que c'est inquiétant", reconnaît-elle.

Un sentiment bizarre face aux saisons qui se dérèglent, que certains chassent, les pieds dans le sable ! Sur la plage de Tours, la crème solaire et le tube de monoï sont de sortie, pour le plus grand bonheur de cette famille : "on l'avait rangé, mais on l'a ressorti du coup, pour accélérer les couleurs !" Nelson, figure locale, est perché sur les rochers : "Il est là du lundi au dimanche...", assure une habituée. "Depuis dix ans ! On nous appelle les hommes de Loire", affirme-t-il, sans quitter son perchoir rocheux.

D'autres s'amusent de la situation : "Ils me font tellement rire les sauveteurs ! On se croirait dans Alerte à Malibu !", s'esclaffe l'une. "Un peu fraîche", concède un autre qui tente de se mettre à l'eau. Car certains sont des irréductibles, prêts à repousser les limites : "L'année dernière, on s'est baignés jusqu'au 11 novembre ! Cette année, on va essayer de battre le record." Et pas d'inquiétude : "les policiers nous connaissent, s'il y a les hommes de Loire, tout va bien !", assure Nelson.

Le reportage d'Agathe Mahuet à Tours
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