Chaque année, 780 000 personnes meurent à cause d'une eau impropre à la consommation, selon l'ONU
Le rapport annuel de l'ONU sur l'eau pointe des inégalités entre pays et des disparités au sein d'un même territoire.
En 2015, trois personnes sur dix, soit 2,1 milliards de personnes, n'avaient pas accès à des services d'eau potable gérés en toute sécurité, selon le rapport annuel de l'ONU sur l'eau publié mardi 19 mars. Et chaque année, 780 000 personnes meurent de maladies liées à une eau impropre à la consommation
Des disparités pénalisantes
Selon le rapport, les exclus de l'eau habitent principalement en Afrique subsaharienne, où seulement 24% de la population a accès à une source sûre d'eau potable, souligne l'ONU. Ce sont principalement les femmes et les filles qui ont en charge la collecte de l'eau, elles consacrent plus de 30 minutes par jour à aller en chercher au détriment de leur éducation.
En outre, de grandes disparités existent au sein même des pays. En ville, les populations défavorisées qui vivent dans des habitations précaires non reliées à l'eau courante paient souvent davantage pour accéder à l'eau. Le prix est parfois 10 à 20 fois plus cher que chez leurs voisins des quartiers riches. Certaines populations défavorisées sont aussi confrontées à des mafias de l'eau comme en Haïti, où des trafiquants volent l'eau des réseaux pour la revendre très chère dans les bidonvilles.
Le rapport de l'ONU alerte sur la situation future. Si la dégradation de l'environnement et les pressions sur les ressources en eau se poursuivent, ce sont 45% du PIB mondial et 40% de la production céréalière mondiale qui seront en danger d'ici 2050. L'ONU rappelle également que l'eau a joué un rôle dans plus de 260 conflits depuis 2010.
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