Climat : des militants de Greenpeace débarquent en camion de pompiers au sommet européen pour sonner l'alarme
Une vingtaine de personnes ont été interpellées par la police belge.
La police belge a fait évacuer, jeudi 12 décembre, le bâtiment du Conseil européen à Bruxelles occupé par une trentaine de militants de Greenpeace arrivés en camion de pompiers avant l'ouverture du sommet européen largement consacré au "Pacte vert" sur le climat. Arrivés à bord d'un vieux camion de pompier réformé pour tromper la sécurité, ils ont escaladé l'architecture métallique du bâtiment Europe, le nouveau siège du Conseil, et ont déployé une banderole pour alerter sur "l'urgence climatique". L'image donne l'impression que le bâtiment est en flammes.
L'action qui avait commencé tôt le matin a pris fin vers 11h30, a constaté un photographe de l'AFP sur place. Le sommet européen doit débuter jeudi à 15 heures. Le président du Conseil européen Charles Michel a plusieurs rencontres bilatérales prévues avec des dirigeants européens avant l'ouverture du sommet et elles ont été déplacées au Justus Lipsus, le bâtiment attenant relié par une passerelle au nouveau siège.
"On a fait notre devoir"
Les pompiers bruxellois ont déployé deux grande échelles pour permettre aux policiers de grimper dans la structure et interpeller les activistes. La police a confirmé à l'AFP une vingtaine d'arrestations. Selon Greenpeace, les interpellés sont français, belges et allemands. Greenpeace s'est félicité de l'opération. "On a fait notre devoir", a déclaré une porte-parole de l'ONG.
Greenepace avait déjà déjoué la sécurité du Conseil européen il y a dix ans, en décembre 2009, pour réclamer des actions de l'UE au sommet sur le climat organisé à Copenhague quelques jours plus tard. Les militants, munis de faux badges, s'étaient alors fait passer pour une délégation officielle. Leurs limousines de location s'étaient insérées entre deux cortèges officiels et étaient arrivées devant l'entrée du Conseil où ils avaient déployé des banderoles.
Lors du sommet de jeudi et vendredi, les dirigeants européens vont tenter de trouver un accord sur l'objectif d'une neutralité carbone d'ici 2050, qui est au cœur du "Pacte vert" d'Ursula von der Leyen et qui bute sur les réticences de trois pays de l'Est.
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