Cet article date de plus de deux ans.

Climat : les nouveaux activistes veulent marquer les esprits pour accélérer la prise de conscience

Publié
Temps de lecture : 1min
Climat : les nouveaux activistes veulent marquer les esprits pour accélérer la prise de conscience
Climat : les nouveaux activistes veulent marquer les esprits pour accélérer la prise de conscience Climat : les nouveaux activistes veulent marquer les esprits pour accélérer la prise de conscience (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3 - T. De Barbeyrac, J. Pelletier, A. D'abrigeon
France Télévisions

En France, des militants pour le climat réalisent des opérations de dégonflage de véhicules SUV. Depuis plusieurs semaines, les actions coup-de-poing se multiplient. 

Alors que la ville dort, Luc, 25 ans, commence sa tournée. Sa cible ? Des pneus, qu'il dégonfle à la chaîne. Dans la ligne de mire, les SUV, de grosses voitures aux allures de 4x4. Selon lui, la pire des voitures. "Pour trois raisons : leur impact environnemental, leur dangerosité sur la route et également les problèmes de pollution de l'air", détaille-t-il. Dans le civil, Luc est chercheur et travaille sur le climat. Il a rejoint il y a quelques semaines ce mouvement, lancé en Grande-Bretagne. Une fois les pneus dégonflés, il laisse un prospectus sur le pare-brise, pour expliquer son geste. Mener des actions illégales est pour lui devenu indispensable face à l'urgence climatique. 

Les actions militantes se multiplient 

"Le politique ne fonctionne pas, la manifestation ne fonctionne pas, un travail vertueux ne fonctionne pas, un mode de vie vertueux ne fonctionne pas… Eh bien on va chercher dans des solutions un peu plus alternatives, que certains qualifient de violentes", commente Luc. Pour Éric Hatton, chef d'entreprise, qui transporte du matériel volumineux, ces dégonflages n'ont aucun sens. "Je n'ai pas besoin d'eux pour réfléchir", dit-il. 

Les actions coup-de-poing des militants écologistes se sont multipliés aux cours des dernières semaines : extinction des néons sur les façades des boutiques, interruption d'un match à Roland-Garros, ou vandalisme sur un terrain de golf, pour dénoncer l'arrosage en période de sécheresse. "Pour eux, ce n'est pas de la violence, c'est vraiment une forme de résistance, une forme aussi de nécessité pour faire émerger des enjeux fondamentaux", analyse Réjane Sénac, directrice de la recherche CNRS au Cevipof.

Consultez lamétéo
avec
voir les prévisions

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.