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Climat : malgré leur interdiction, les chlorofluorocarbures continuent de menacer la couche d'ozone

Ces puissants gaz à effet de serre piègent la chaleur jusqu'à 10 000 fois plus efficacement que le dioxyde de carbone, le principal responsable du réchauffement de la planète.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une photo de la surface de la Terre prise par la Nasa, le 2 décembre 2015. (AFP / NASA)

Une pollution qui persiste. Malgré leur interdiction il y a plus de 35 ans, les chlorofluorocarbures (CFC), connus pour leurs effets délétères sur la couche d'ozone, ont atteint des niveaux records en 2020, révèle une étude (lien en anglais) publiée lundi 3 avril. Les CFC sont de puissants gaz à effet de serre qui piègent la chaleur jusqu'à 10 000 fois plus efficacement que le dioxyde de carbone, le principal responsable du réchauffement de la planète, selon les données du Global Carbon Project.

Largement utilisés comme réfrigérants et dans les aérosols dans les années 1970 et 1980, ils avaient fini par être interdits en 1987 lors du protocole de Montréal, après la découverte du trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique résultant de leur utilisation. Mais alors pourquoi une telle persistance aujourd'hui ? Selon l'étude publiée dans la revue Nature Geoscience, cette augmentation récente des CFC est probablement due à des fuites lors de la production de produits chimiques destinés à remplacer les CFC, notamment les hydrofluorocarbures (HFC).

Risque d'augmentation du réchauffement climatique

L'accord de Montréal limite les rejets de substances appauvrissant la couche d'ozone, mais n'interdit pas leur utilisation dans la production d'autres produits chimiques en tant que matières premières ou sous-produits. Ces substituts aux CFC doivent être progressivement éliminés au cours des trois prochaines décennies en vertu d'un amendement récent au traité de 1987. Des utilisations non déclarées pourraient également être à l'origine de cette recrudescence.

Selon Luke Western, chercheur à l'université de Bristol et co-auteur de l'étude, ces émissions ont eu jusqu'à présent un impact modeste sur la couche d'ozone. Mais si la tendance rapide à la hausse des CFC se poursuit, leur impact augmentera aussi bien sur la couche d'ozone que sur le réchauffement climatique. Les chercheurs qualifient donc leurs résultats d'"alerte précoce".

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