Vous avez l'âme d'un fin diplomate ou d'un sournois lobbyiste?
Venez expérimenter votre talent de négociateur
à l'occasion de la conférence sur le climat de 2015, la COP21.
Chefs d'Etat, entreprises et ONG se retrouvent au Bourget, près de Paris,
pour un sommet qui se jouera surtout dans les coulisses...
Choisissez vos intérêts et défendez-les! Vous avez dix jours pour faire vos preuves.
démarrez les négociations
Les pays ont annoncé des contributions volontaires différentes. Avancer un chiffre d’entrée de jeu serait une erreur. Les pays émergents, plus frileux, pourraient prendre peur.
En 1997, à Kyoto, seuls les pays développés étaient visés par les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, les quatre principaux pollueurs sont, dans l’ordre : la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde. Un accord sans la Chine, qui représente un quart des émissions de gaz à effet de serre, ou l’Inde serait un échec.
Délivrer un message d’unité est astucieux. C’est la première fois que tous les pays, industrialisés, émergents et en développement, tentent de trouver une ligne commune. Un accord serait historique.
En 1997, à Kyoto, seuls les pays développés étaient visés par les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, les quatre principaux pollueurs sont, dans l’ordre : la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde. Un accord sans la Chine, qui représente un quart des émissions de gaz à effet de serre, ou l’Inde serait un échec.
Ne jouez pas au chef. Votre rôle est de faciliter les négociations. Ne mettez pas la pression sur les autres pays. Du moins, pas encore.
En 1997, à Kyoto, seuls les pays développés étaient visés par les objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Aujourd’hui, les quatre principaux pollueurs sont, dans l’ordre : la Chine, les Etats-Unis, l’Union européenne et l’Inde. Un accord sans la Chine, qui représente un quart des émissions de gaz à effet de serre, ou l’Inde serait un échec.
En tant que pays hôte, vous avez le devoir de veiller au confort de tous. Il en va de votre réputation… et de l’issue des négociations!
La logistique est en effet un enjeu crucial. 195 Etats seront représentés à Paris, sans compter les membres d’ONG, d’entreprises, ou les journalistes… A Copenhague, 10 000 personnes étaient réunies dans une organisation “chaotique”. Même le prix Nobel Rajendra Pachauri, alors président du GIEC, avait dû multiplier les coups de téléphone pour accéder au Centre de conférences…
En tant que pays hôte, vous avez le devoir de veiller au confort de tous. Il en va de votre réputation… et de l’issue des négociations !
La logistique est en effet un enjeu crucial. 195 Etats seront représentés à Paris, sans compter les membres d’ONG, d’entreprises, ou les journalistes… A Copenhague, 10 000 personnes étaient réunies dans une organisation “chaotique”. Même le prix Nobel Rajendra Pachauri, alors président du GIEC, avait dû multiplier les coups de téléphone pour accéder au Centre de conférences…
Votre position en faveur d’un accord contraignant est connue. La réaffirmer publiquement n’aurait aucun intérêt et pourrait braquer vos adversaires.
L’Union européenne et les pays les plus menacés, comme les Maldives, sont pour un accord contraignant. Mais de nombreux Etats, comme l’Inde ou la Chine, y sont farouchement opposés. Aux Etats-Unis, où le protocole de Kyoto n’a pas été ratifié par le Congrès, un accord contraignant serait quasi impossible à faire accepter aux parlementaires.
Vous restez anonyme pour ne pas contrarier les pays émergents opposés à un accord contraignant... Mais vous faites passer le message que les Maldives ne sont pas les seules à défendre cette position.
L’Union européenne et les pays les plus menacés sont pour un accord contraignant. Mais de nombreux Etats, comme l’Inde ou la Chine, y sont farouchement opposés. Aux Etats-Unis, où le protocole de Kyoto n’a pas été ratifié par le Congrès, un accord contraignant serait quasi impossible à faire accepter aux parlementaires.
Votre position en faveur d’un accord contraignant est connue. Pas besoin d’alimenter la polémique !
L’Union européenne et les pays les plus menacés, comme les Maldives, sont pour un accord contraignant. Mais de nombreux Etats, comme l’Inde ou la Chine, y sont farouchement opposés. Aux Etats-Unis, où le protocole de Kyoto n’a pas été ratifié par le Congrès, un accord contraignant serait quasi impossible à faire accepter aux parlementaires.
Faire appel aux pays développés ne ferait qu’accroître le scepticisme des pays en développement.
Il faudrait entre 500 et 1000 milliards de dollars par an pour permettre aux pays en développement de réduire leurs émissions. Lors de la conférence de Copenhague, les pays développés ont promis 100 milliards par an après 2020. Seulement 10 milliards sont aujourd’hui sur la table. Sans surprise, les pays en développement sont méfiants et soumettent tout engagement important à des garanties solides.
Pays contributeurs au Fonds vert au 15 décembre 2014
En 2013, plus de 60% des financements climats étaient privés : c’est bien auprès des entreprises qu’il faut chercher des fonds.
Il faudrait entre 500 et 1000 milliards de dollars par an pour permettre aux pays en développement de réduire leurs émissions. Lors de la conférence de Copenhague, en 2009, les pays développés ont promis 100 milliards par an après 2020. Seulement 10 milliards sont aujourd’hui sur la table. Sans surprise, les pays en développement sont méfiants et soumettent tout engagement important à des garanties solides.
Pays contributeurs au Fonds vert au 15 décembre 2014
Vous reconnaissez la priorité au développement de l’Inde… Et tentez de proposer des solutions “propres”, comme le transfert de technologies ou la modernisation des équipements.
Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, prévoyait des contrôles pour vérifier si les objectifs étaient tenus, sans sanction prévue si ce n’était pas le cas. Malgré cela, ils ont été globalement remplis, et souvent dépassés. Un accord contraignant reste avant tout un accord politique : les pays réduiront leurs émissions de gaz à effet de serre uniquement s’ils y voient un intérêt.
Même si vous parvenez à rallier les autres pays à un accord, l’Inde ne cédera pas. Et son poids démographique et écologique la rend indispensable au succès de l’accord.
Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, prévoyait des contrôles pour vérifier si les objectifs étaient tenus, sans sanction possible si ce n’était pas le cas. Malgré cela, ils ont été globalement remplis, et souvent dépassés. Un accord contraignant reste donc avant tout un accord politique : les pays réduiront leurs émissions de gaz à effet de serre uniquement s’ils y voient un intérêt.
L’Inde se joindra à l’accord, mais votre gouvernement sera critiqué. Êtes-vous sûr d’avoir fait le maximum pour convaincre l’Inde ?
Le Protocole de Kyoto, signé en 1997, prévoyait des contrôles pour vérifier si les objectifs étaient tenus. Mais en cas de non respect, aucune sanction n’était possible. Malgré cela, les objectifs fixés ont été globalement remplis, et souvent dépassés. Un accord contraignant reste donc avant tout un accord politique : les pays réduiront leurs émissions de gaz à effet de serre uniquement s’ils y voient un intérêt.
Vous pouvez être fière de vous. Vous avez su naviguer entre les intérêts des uns et des autres pour décrocher un accord aussi ambitieux que possible. La COP21 restera dans les mémoires comme un succès pour la planète, la France et son gouvernement…
Tentez une nouvelle fois votre chance en incarnant un acteur différent : l’Inde, une ONG ou une entreprise.
La COP21 n’a pas été un succès mémorable, mais vous avez sauvé les meubles. Vous avez su trouver un espace commun vital au milieu des intérêts contradictoires. Un accord a été signé. Pour la première fois, il est universel. La France n’a pas à rougir de l’organisation mise en place.
Tentez une nouvelle fois votre chance en incarnant un acteur différent : l’Inde, une ONG ou une entreprise.
La COP21 était un rendez-vous avec l’histoire. Il a viré au cauchemar. Vous avez accumulé les décisions malheureuses. Les conséquences politiques pour le gouvernement français risquent de se manifester dans les urnes. Les pays émergents pourront poursuivre leur croissance économique débridée. Les petits pays insulaires ont du souci à se faire.
Tentez de faire mieux en incarnant un acteur différent : l’Inde, une ONG ou une entreprise.
Les attentes sont fortes et votre position est observée de près. Vous êtes conscient de l'importance d'un accord pour réduire la hausse des températures d'ici la fin du siècle. Inutile de vous isoler dès le début, vous aurez l'occasion de défendre vos intérêts plus tard.
L'Inde n'a cessé d'entretenir le flou sur sa position. Elle s'est dite à plusieurs reprises inquiète du réchauffement climatique. Mais elle a bien fait comprendre qu'elle ne diminuerait pas ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au prix de sa croissance.
ContinuerLes attentes sont fortes et votre position est observée de près. Endosser le rôle de réfractaire ne ferait qu'accroître la pression sur vous. Vous aurez l'occasion de vous affirmer sur des mesures concrètes qui seront abordées plus tard.
L'Inde n'a cessé d'entretenir le flou sur sa position. Elle s'est dite à plusieurs reprises inquiète du réchauffement climatique. Mais elle a bien fait comprendre qu'elle ne diminuerait pas ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au prix de sa croissance.
ContinuerLes attentes sont fortes et votre position est observée de près. Un opposition frontale dès le départ aurait été contre-productive. Mais garder le silence pourrait inquiéter les autres pays et accroître la pression sur vous.
L'Inde n'a cessé d'entretenir le flou sur sa position. Elle s'est dite à plusieurs reprises inquiète du réchauffement climatique. Mais elle a bien fait comprendre qu'elle ne diminuerait pas ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au prix de sa croissance.
ContinuerEn défendant les intérêts des pays les plus faibles, vous défendez également les vôtres…
Lors des précédentes négociations climatiques, l’Inde a défendu les principes d’"équité écologique" et de "responsabilités communes mais différenciées". D’une part, un Indien pollue moins qu’un Américain ou un Européen. D’autre part, les pays industrialisés sont historiquement responsables de la dégradation de l’environnement. L’Inde demande à ces pays de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dès cette année, et non pas après 2020.
Vous risquez de devoir assumer seul la responsabilité d’un éventuel échec des négociations…
Lors des précédentes négociations climatiques, l’Inde a défendu les principes d’"équité écologique" et de "responsabilités communes mais différenciées". D’une part, un Indien pollue moins qu’un Américain ou un Européen. D’autre part, les pays industrialisés sont historiquement responsables de la dégradation de l’environnement. L’Inde demande à ces pays de prendre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dès cette année, et non pas après 2020.
Les dégâts sont flagrants, vous ne pouvez donc pas les nier. En ne répondant pas, vous ne vous enfoncez pas, mais la pression reste forte dans l’immédiat.
L'Inde produit 60% de son électricité via le charbon et le gouvernement actuel a assoupli la législation pour favoriser son exploitation : le Premier ministre a promis de la multiplier par deux d’ici 2019. 90% des mines de charbon indiennes sont à ciel ouvert, beaucoup plus polluantes que les mines souterraines. L’air de New Delhi est trois fois plus pollué que celui de Pékin.
Les dégâts environnementaux et sanitaires sont flagrants. En relativisant le phénomène, vous vous exposez à des témoignages ou des reportages malvenus…
L'Inde produit 60% de son électricité via le charbon et le gouvernement actuel a assoupli la législation pour favoriser son exploitation : le Premier ministre a promis de la multiplier par deux d’ici 2019. 90% des mines de charbon indiennes sont à ciel ouvert, beaucoup plus polluantes que les mines souterraines. L’air de New Delhi est trois fois plus pollué que celui de Pékin.
Il faut parfois savoir reconnaître la réalité… Et orienter l’attention sur les conséquences sanitaires plutôt que les conséquences écologiques, plus difficiles à prouver.
L'Inde produit 60% de son électricité via le charbon et le gouvernement actuel a assoupli la législation pour favoriser son exploitation : le Premier ministre a promis de la multiplier par deux d’ici 2019. 90% des mines de charbon indiennes sont à ciel ouvert, beaucoup plus polluantes que les mines souterraines. L’air de New Delhi est trois fois plus pollué que celui de Pékin.
C’est un signe de bonne volonté de votre part qui ne menace pas votre croissance. Mais le développement des infrastructures risque de coûter cher.
L'Inde s’est déjà lancée dans le développement des énergies renouvelables. Mais, n’ayant pas la main d’œuvre qualifiée pour le faire, elle demande un transfert de technologies et des aides financières aux pays industrialisés. L’Inde veut également produire 100 gigawatts d'énergie solaire d'ici à 2020, contre 3 GW actuellement. Elle développe également l’éolien et mise sur le nucléaire, une énergie qui n’est pas propre mais moins polluante que le charbon.
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
Washington vous a promis une aide financière pour soutenir une croissance “propre” : tirez autant que possible sur la corde.
L'Inde s’est déjà lancée dans le développement des énergies renouvelables. Mais, n’ayant pas la main d’œuvre qualifiée pour le faire, elle demande un transfert de technologies et des aides financières aux pays industrialisés. L’Inde veut également produire 100 gigawatts d'énergie solaire d'ici à 2020, contre 3 GW actuellement. Elle développe aussi l’éolien et le nucléaire.
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
Vous passez désormais pour le cancre de la COP21. Vous auriez eu tout à gagner en acceptant de poursuivre votre croissance de façon propre.
L'Inde s’est déjà lancée dans le développement des énergies renouvelables. Mais, n’ayant pas la main d’œuvre qualifiée pour le faire, elle demande un transfert de technologies et des aides financières aux pays industrialisés. L’Inde veut également produire 100 gigawatts d'énergie solaire d'ici à 2020, contre 3 GW actuellement. Elle développe aussi l’éolien et le nucléaire.
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
Comment allez-vous expliquer à vos électeurs votre reddition sans condition ?
Les observateurs s’attendent à ce que l’Inde s’engage dans un accord en posant ses conditions. La présentation des engagements de contributions nationales (INDC) lors de la COP20, à Lima, a été l’occasion d’un marchandage : de nombreux pays ont soumis leurs engagements à une "liste de courses" : aides financières, partenariats privilégiés, délais d’application plus longs.
En raison de votre importance diplomatique et économique, vous pouvez vous permettre de négocier vos conditions avant de vous engager.
Les observateurs s’attendent à ce que l’Inde s’engage dans un accord en posant ses conditions. La présentation des engagements de contributions nationales (INDC) lors de la COP20, à Lima, a été l’occasion d’un marchandage : de nombreux pays ont soumis leurs engagements à une "liste de courses" : aides financières, partenariats privilégiés, délais d’application plus longs.
Votre importance économique et diplomatique vous met à l’abri de toute sanction…. Mais vous auriez pu tenter de négocier vos conditions une dernière fois.
Les observateurs s’attendent à ce que l’Inde s’engage dans un accord en posant ses conditions. La présentation des engagements de contributions nationales (INDC) lors de la COP20, à Lima, a été l’occasion d’un marchandage : de nombreux pays ont soumis leurs engagements à une "liste de courses" : aides financières, partenariats privilégiés, délais d’application plus longs.
Vous êtes le Talleyrand indien. Votre pragmatisme et votre vision ont permis de sauvegarder les intérêts du pays. Un accord a été signé, mais vous échappez à toute mesure contraignante. Si vous vous sentez de taille à relever d’autres défis, prenez les commandes de la France, d’une ONG ou d’une entreprise.
RejouerVous avez été globalement solide. Avec un peu plus de sang-froid, vous auriez pu vous épargner quelques désagréments. Si vous vous sentez de taille à relever d’autres défis, prenez les commandes de la France, d’une ONG ou d’une entreprise.
RejouezAttendez-vous à un retour au pays plutôt rude. Vos erreurs d’appréciation ont fragilisé la position diplomatique et économique du pays. Vous êtes frustré et voulez retenter votre chance? Découvrez nos autres défis.
RejouezVous avez raison de ne pas nier l’importance du réchauffement climatique. Depuis une dizaine d’années, les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sont acceptés comme base de travail et plus aucun grand groupe industriel ne s’oppose de manière frontale aux négociations...
Mais ne perdez pas de vue les intérêts de votre société ! Vous avez intérêt à négocier finement : un accord trop contraignant, ou qui ne prendrait pas en compte vos impératifs de compétitivité, pourrait limiter votre développement.
Source: ministère des Affaires étrangères
Il ne faut pas nier l’importance du réchauffement climatique. Depuis une dizaine d’années, les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) font autorité et plus aucun grand groupe industriel ne s’oppose frontalement aux négociations.
Mais vous n’avez pas oublié votre leitmotiv : défendre les intérêts de votre société! Un accord trop contraignant, ou qui ne prendrait pas en compte vos impératifs de compétitivité pourrait limiter votre développement. Il faudra donc négocier finement.
Source: ministère des Affaires étrangères
Nier les conséquences du réchauffement climatique n’est pas une bonne stratégie.
Depuis une dizaine d’années, les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) font autorité et plus aucun grand groupe industriel ne s’oppose frontalement aux négociations.Certes, votre objectif pour ce sommet est de défendre les intérêts de votre société. Mais il vous faudra manœuvrer finement, en suivant les règles du jeu diplomatique.
Source: ministère des Affaires étrangères
Malgré les espoirs suscités par le Protocole de Kyoto, la mise en place d’un marché du carbone international n’a jamais fonctionné. Des investissements pour réduire vos émissions nuiraient pour l’instant à votre compétitivité.
Le prix qui permettrait d’égaliser les coûts de production utilisant le charbon et ceux utilisant du gaz - non polluant - est estimé à 40 euros par tonne de CO2, contre seulement 5 euros aujourd’hui. Mais les négociations se poursuivent et ce prix pourrait augmenter : mieux vaut garder un oeil ouvert!
Votre entreprise a des concurrents dans le monde entier. Malgré les espoirs suscités par le Protocole de Kyoto, la mise en place d’un marché du carbone mondial n’a jamais fonctionné. Des investissements pour réduire vos émissions nuiraient pour l’instant à votre compétitivité.
Le prix qui permettrait d’égaliser les coûts de production utilisant le charbon et ceux utilisant du gaz - non polluant - est estimé à 40 euros par tonne de CO2, contre seulement 5 euros aujourd’hui. Mais les négociations se poursuivent et ce prix pourrait augmenter : mieux vaut garder un oeil ouvert!
Au-delà du cadre européen, votre entreprise a des concurrents dans le monde entier. Et malgré les espoirs suscités par le Protocole de Kyoto, la mise en place d’un marché du carbone international n’a jamais fonctionné.
Le prix qui permettrait d’égaliser les coûts de production utilisant le charbon et ceux utilisant du gaz - non polluant - est estimé à 40 euros par tonne de CO2, contre seulement 5 euros aujourd’hui. Avant de penser à investir, il faut donc attendre de voir si le sommet permet d’élever ce prix.
Vous le savez: l’ONU n’est plus seulement le lieu de négociations entre États. Il y a quelques mois, un sommet "entreprise et climat" a par exemple eu lieu à l’UNESCO pour permettre aux patrons de proposer leurs mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
Sous l’impulsion de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, un Pacte Mondial réunissant les entreprises autour de principes universels, parmi lesquels le respect de l’environnement, a été créé. Il compte aujourd’hui plus de 12 000 participants dans 145 pays.
Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, et Melinda Gates à la fondation Gates, octobre 2010.
Crédits: Flickr/CC/Women Deliver
Ne soyez pas trop méfiant ! Désormais, l’ONU intègre largement les entreprises. Il y a quelques mois, un sommet "entreprise et climat" a par exemple eu lieu à l’UNESCO pour permettre aux patrons de proposer leurs mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
Sous l’impulsion de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, un Pacte Mondial réunissant les entreprises autour de principes universels, parmi lesquels le respect de l’environnement, a été créé. Il compte aujourd’hui plus de 12 000 participants dans 145 pays.
Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU, et Melinda Gates à la fondation Gates, octobre 2010.
Crédits: Flickr/CC/Women Deliver
Vous avez tout compris. C’est l’Union Européenne qui négocie au nom de ses membres. Votre entreprise étant française, vous avez tout intérêt à aller discuter avec la délégation allemande pour obtenir des informations sur le cadre juridique qui se dessine au niveau européen.
Pékin et Washington ont déjà dévoilé leurs objectifs de réduction pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela donne une visibilité aux entreprises chinoises et américaines pour mettre en place des stratégies à long terme. Vous n’apprendrez rien de plus en les rencontrant!
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
N’oubliez pas que votre entreprise est française et que c’est l’Union européenne qui négocie au nom de ses membres ! Si vous parlez aux Allemands, vous obtiendrez peut-être des informations sur le cadre juridique qui se dessine au niveau européen.
Pékin et Washington ont déjà dévoilé leurs objectifs de réduction pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela donne une visibilité aux entreprises chinoises et américaines pour mettre en place des stratégies à long terme. Vous n’apprendrez rien de plus en les rencontrant!
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
N’oubliez pas que votre entreprise est française et que c’est l’Union européenne qui négocie au nom de ses membres ! Si vous parlez aux Allemands, vous obtiendrez peut-être des informations sur le cadre juridique qui se dessine au niveau européen.
Pékin et Washington ont déjà dévoilé leurs objectifs de réduction pour lutter contre le réchauffement climatique. Cela donne une visibilité aux entreprises chinoises et américaines pour mettre en place des stratégies à long terme. Vous n’apprendrez rien de plus en les rencontrant!
Rencontre entre Barack Obama et XI Jiping en avril 2014
Crédits: Flickr/CC/U.S. Embassy The Hague
Un représentant de votre entreprise assiste déjà à la phase finale des négociations : vous n’avez pas besoin d’y être à deux. Lors des dernières journées du sommet, les chefs d’Etat sont présents sur le site : vous n’avez de toute façon plus aucune chance d’intervenir ou d’influer sur le contenu du futur accord. En revanche, il vous reste peu de temps pour profiter des opportunités commerciales que vous offre la COP21! Le sommet est aussi une vitrine pour les technologies mises au point par votre entreprise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, profitez-en!
Voir votre scoreRecherche sur les techniques de captage et d'enfouissement du CO2 en Idaho (Etats-Unis)
Vous avez raison : un représentant de votre entreprise assiste déjà à la phase finale des négociations. Lors des dernières journées du sommet, les chefs d’Etat sont présents sur le site : vous n’auriez de toute façon plus aucune chance d’intervenir ou d’influer sur le contenu du futur accord.
En revanche, vous pouvez encore profiter des opportunités commerciales que vous offre la COP21! Le sommet est aussi une vitrine pour les technologies mises au point par votre entreprise pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Recherche sur les techniques de captage et d'enfouissement du CO2 en Idaho (Etats-Unis)
Vous avez su trouver le dosage parfait entre la défense de vos intérêts et la subtilité nécessaire dans le cadre des négociations. Vous rentrez du sommet avec les informations nécessaires pour adapter votre stratégie d'investissement et des contrats de vente de technologies "propres".
Serez-vous aussi à l'aise dans la peau d'un délégué indien ou d'un représentant d'ONG? Rejouez!
Vous rentrez du sommet avec les informations nécessaires pour adapter votre stratégie d'investissement et des contrats de vente de technologies "propres".
Peut-être serez-vous encore plus à l'aise dans la peau d'un délégué indien ou d'un représentant d'ONG? Rejouez!
Vous n’avez pas su trouver le bon dosage entre la défense de vos intérêts et la subtilité nécessaire dans le cadre des négociations. Rappelez vous des objectifs principaux d’une entreprise pétrolière française dans ces négociations : chiner des informations sur l’accord pour adapter sa stratégie d’investissement et vendre des technologies “propres” aux autres industriels.
Peut-être serez-vous plus à l'aise dans la peau d'un délégué indien ou d'un représentant d'ONG? Rejouez!
Vous avez toujours intérêt à trouver des alliés pour peser davantage dans les débats et suivre tout ce qui se passe dans les différentes réunions. A Copenhague, en 2009, les représentants d’associations de défense de l’environnement étaient plus de 25 000.
Vous pouvez aussi former des alliances avec des syndicats, voire certaines entreprises. Lors de la COP20 à Lima, Greenpeace a travaillé avec des syndicats pour chercher un modèle de passage à 100% d’énergies renouvelables qui ne lèse pas les salariés.
Seul, vous pesez moins dans les débats et ne pouvez pas suivre tout ce qui se passe dans les différentes réunions. A Copenhague, en 2009, les représentants d’associations de défense de l’environnement étaient plus de 25 000.
Vous pouvez aussi former des alliances avec des syndicats, voire certaines entreprises. Lors de la COP20 à Lima, Greenpeace a travaillé avec des syndicats pour chercher un modèle de passage à 100% d’énergies renouvelables qui ne lèse pas les salariés.
Seul, vous pesez moins dans les débats et ne pouvez pas suivre tout ce qui se passe dans les différentes réunions. A Copenhague, en 2009, les représentants d’associations de défense de l’environnement étaient plus de 25 000.
Vous pouvez aussi former des alliances avec des syndicats, voire certaines entreprises. Lors de la COP20 à Lima, Greenpeace a travaillé avec des syndicats pour chercher un modèle de passage à 100% d’énergies renouvelables qui ne lèse pas les salariés.
Céder votre créneau de parole revient à perdre votre meilleure occasion de communiquer: l’ensemble des délégations vous écoute.
L’intervention des ONG lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des conférences climat est essentiellement symbolique. Le bon compromis consiste à partager votre temps de parole avec la porte-parole pour rendre votre propos plus concret.A Rio, en 1992, la jeune canadienne Severn Cullis-Suzuki avait interpellé l’assemblée sur les inquiétudes de sa génération pour l’avenir de la planète, dans un discours resté célèbre.
Un témoignage concret aurait pu rendre votre intervention plus marquante… L’intervention des ONG lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des conférences climat est essentiellement symbolique.
Partager votre créneau d’intervention avec cette porte-parole est un bon compromis : son discours illustrera votre propos. A Rio, en 1992, la jeune canadienne Severn Cullis-Suzuki avait interpellé l’assemblée sur les inquiétudes de sa génération pour l’avenir de la planète, dans un discours resté célèbre.
Vous ne pouvez ni renoncer à votre créneau de parole alors que l’ensemble des délégations vous écoute, ni sous-estimer la force de ce témoignage. Partager l’intervention en deux est donc la bonne solution.
L’intervention des ONG lors des cérémonies d’ouverture et de clôture des conférences climat est essentiellement symbolique. A Rio, en 1992, la jeune Canadienne Severn Cullis-Suzuki avait interpellé l’assemblée sur les inquiétudes de sa génération pour l’avenir de la planète, dans un discours resté célèbre.
Vous avez raison de tenter le dialogue, des rendez-vous dans les coulisses du sommet peuvent peser sur les négociations. Mais il ne reste que quatre jours : pour que ce rendez-vous soit utile, vous auriez dû l’organiser plus tôt.
A ce stade, les médias sont votre levier d’action le plus efficace : vous pouvez vous attaquer aux grands groupes qui achètent de l’huile de palme, plus visibles que l’entreprise productrice. En 2013, l’ONG Oxfam avait ainsi dénoncé le non-respect de l’environnement de dix géants de l’agroalimentaire.
Il est effectivement un peu tard pour tenter le dialogue : des rendez-vous dans les coulisses du sommet peuvent peser sur les négociations, mais il ne reste que quatre jours.
A ce stade, les médias sont donc bien votre levier d’action le plus efficace : vous pouvez vous attaquer aux grands groupes qui achètent de l’huile de palme, plus visibles que l’entreprise productrice. En 2013, l’ONG Oxfam avait ainsi dénoncé le non-respect de l’environnement par dix géants de l’agroalimentaire.
Vous risquez de ne pas avoir le temps de prévenir tous les militants. En si peu de temps, vous n’atteindrez pas non plus la population parisienne pour venir grossir les rangs des manifestants.
Réseaux sociaux, sites dédiés aux ONG… Ne sous-estimez pas Internet ! A Copenhague, le site 350.org, lancé plusieurs mois en amont, avait été décisif dans l’organisation de la manifestation du 12 décembre 2009. Celle-ci avait réuni entre 30 000 et 100 000 manifestants et reste le plus gros rassemblement sur cette thématique à ce jour.
Réseaux sociaux, sites dédiés aux ONG… Internet est une source d'influence non-négligeable pour les ONG et vous l’avez bien compris. En une soirée, vous atteindrez non seulement les militants des associations mais des citoyens qui viendront grossir vos rangs.
A Copenhague, le site 350.org, lancé plusieurs mois en amont, avait été décisif dans l’organisation de la manifestation du 12 décembre 2009. Celle-ci avait réuni entre 30 000 et 100 000 manifestants et reste le plus gros rassemblement sur cette thématique à ce jour.
A ce stade des négociations, votre intervention ne changera rien. Votre dernière chance pour marquer les esprits est le coup d’éclat médiatique.
A Varsovie, les ONG avaient quitté la COP19 pour dénoncer l’omniprésence des lobbies à quelques jours de la fin des négociations. Cette décision symbolique et largement médiatisée avait contribué à décrédibiliser l’accord finalement conclu : les ONG ne pouvaient plus agir mais refusaient de s’associer au résultat des négociations.
Crédits: Flickr/CC/adopt a negociator
Votre intervention ne changerait rien à ce stade des négociations: un accord adopté rapidement ne serait de toute façon pas contraignant. Votre dernière chance de marquer les esprits est le coup d’éclat médiatique.
A Varsovie, les ONG avaient claqué la porte de la COP19 pour dénoncer l’omniprésence des lobbies à quelques jours de la fin des négociations. Cette décision largement médiatisée avait contribué à décrédibiliser l’accord finalement conclu : les ONG ne pouvaient plus agir mais refusaient de s’associer au résultat des négociations.
Crédits: Flickr/CC/adopt a negociator
Vous avez raison : à ce stade des négociations, un autre discours ne changera rien. Votre dernière chance de marquer les esprits est le coup d’éclat médiatique.
A Varsovie, les ONG avaient claqué la porte de la COP19 pour dénoncer l’omniprésence des lobbies à quelques jours de la fin des négociations. Cette décision largement médiatisée avait contribué à décrédibiliser l’accord finalement conclu : les ONG ne pouvaient plus agir mais refusaient de s’associer au résultat des négociations.
Crédits: Flickr/CC/adopt a negociator
Vous avez su mener la bonne stratégie : votre influence sur les négociations s’est faite ressentir.
Vous l’avez compris : la marge de manoeuvre des ONG est très réduite au sein même du sommet. Leur rôle principal est celui de lanceur d'alerte, pour mettre la pression sur les décideurs.
Serez-vous aussi habile dans la peau d’un délégué Indien ou d’un chef d’entreprise? Tentez votre chance avec un autre personnage!
Vous avez su tirer les leçons de vos échecs et réorienter votre stratégie au fil des négociations.
Vous l’avez compris : la marge de manoeuvre des ONG est très réduite au sein des négociations. Leur rôle principal est celui de lanceur d'alerte, pour mettre la pression sur les décideurs.
Serez-vous aussi habile dans la peau d’un délégué Indien ou d’un chef d’entreprise? Tentez votre chance avec un autre personnage!
Vous n’avez pas su tirer les leçons de vos échecs et réorienter votre stratégie au fil des négociations : votre influence est restée minime. Souvenez-vous que la marge de manoeuvre des ONG est très réduite au sein des négociations. Leur rôle principal est celui de lanceur d'alerte, pour mettre la pression sur les décideurs.
Peut-être serez vous plus à l'aise dans la peau d’un délégué Indien ou d’un chef d’entreprise? Tentez votre chance avec un autre personnage!