COP23 : Washington défend les énergies fossiles au grand dam des militants écologistes
Des responsables de l'administration Trump ont défendu lundi les énergies fossiles lors de la Conférence internationale sur le climat, à Bonn, au cours d'une réunion perturbée par des militants des énergies propres.
La 23e Conférence mondiale sur le climat de l'ONU (COP23) qui se tient jusqu'à vendredi à Bonn (Allemagne), a été marquée lundi 13 novembre par une initiative de Washington qui n'est pas passée inaperçue. Alors que le monde entier se penche sur les règles d'application de l'accord de Paris et que 15 000 scientifiques s'inquiètent publiquement de la dégradation de la planète, la délégation américaine a organisé une conférence pour faire la promotion des énergies fossiles.
Une réunion perturbée par des manifestants
Il fait au moins 28 dégrés dans la salle de conférence occupée par la délégation des Etats-Unis. George David Banks, le conseiller spécial à l’énergie et à l’environnement de la Maison Blanche, a le visage rougi lorsqu’il présente les trois experts des industries du charbon, du gaz et du nucléaire assis à ses côtés. C’est alors qu’une vingtaine de militants se lèvent. Pendant une dizaine de minutes, ils chantent et font savoir qu’ils resteront debout temps tant qu’on n’enterrera pas les réserves fossiles. Karsten Schmid, membre de l'ONG Greenpeace international, fustige l’attitude des délégués américains et "sa promotion du charbon et de la capture du carbone".
Ils disent qu’il y a de nouvelles technologies pour un charbon propre. C’est incroyable, ils ont juste 25 ans de retard.
Karsten Schmid, Greenpeace internationalà franceinfo
Une fois les militants sortis, les questions fusent en direction des intervenants américains. "Pourquoi dites-vous que le changement climatique est une rumeur des Chinois ? Pourquoi tuez-vous les énergies renouvelables ?" George David Banks a des difficultés à répondre. "Envoyez vos questions par mail. Je suis là toute la semaine mais demandez à nos experts", répond-il. "Mais non, je n’essaie pas d’enterrer votre question", se défend l'assistant de Donald Trump pour l'énergie.
À l’extérieur de la salle, les militants, encore plus nombreux, se sont regroupés pour donner de la voix contre les énergies fossiles. Il faudrait laisser 80 % du charbon dans le sol pour avoir une chance de respecter l’accord de Paris sur le climat.
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