Il fait froid, mais les températures devraient redevenir anormalement douces
Dans ses prévisions trimestrielles, Météo France informe que la probabilité d'un trimestre plus chaud que la normale est très forte sur l'Europe entière.
Une fin d'hiver et un début de printemps avec des températures plus élevées que la normale. C'est ce à quoi il faut s'attendre, selon les prévisions saisonnières pour février, mars et avril, réalisées par Météo France et publiées vendredi 24 janvier. La période de froid actuelle, tout à fait normale, ne sera finalement que passagère. "Le trimestre prochain devrait être plus chaud que la normale sur toute l'Europe avec des précipitations excédentaires sur le nord du continent et plus rares que la normale sur les régions méditerranéennes", écrit l'établissement public. Le changement va s'opérer dès dimanche.
Par la suite, en France, il faut donc s'attendre à un temps doux et humide dans une large moitié nord, tandis que le temps devrait être sec sur le pourtour méditerranéen. "Cette situation est la conséquence de ce qu'on appelle l'oscillation nord Atlantique ou NAO. Cet indice, qui peut être négatif ou positif comme en ce moment, indique la différence de pression atmosphérique entre la région du nord de l'Atlantique autour de l'Islande et du sud Groenland et celle, au sud, autour des Açores", explique au Parisien Etienne Kapikian, ingénieur prévisionniste à Météo France. Qui met toutefois en garde : "Il ne s'agit que de tendances moyennes sur une période de trois mois qui n'exclut pas du tout des événements ponctuels avec de fortes pluies" en Méditerranée.
La probabilité de ce scénario est de 70%. Pour établir une création saisonnière, les climatologues analysent les résultats de modèles numériques comparables à ceux utilisés pour réaliser les prévisions à court terme, mais en intégrant la modélisation des océans. "Les performances des prévisions saisonnières sont très variables", rappellent-ils. Si le scénario qui vient d'être présenté se confirmait, cet hiver entrerait dans les annales avec ces températures élevées. "Dans l'hypothèse où les températures, en février, dépasseraient d'au moins 1,6 °C les moyennes habituelles, l'hiver serait le deuxième le plus doux depuis 1981, derrière celui de 2015-2016", souligne Etienne Kapikian.
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