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La Banque européenne d'investissement renonce à financer les énergies fossiles à partir de 2022

La future présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait appelé de ses vœux la transformation de la BEI en une véritable "banque du climat".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Werner Hoyer, président de la Banque européenne d'investissement, le 29 janvier 2019 à Bruxelles. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

C'est "un bond de géant". La Banque européenne d'investissement (BEI) a annoncé, jeudi 14 novembre, qu'elle cesserait de financer de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, à partir de 2022. Une décision saluée pour sa contribution à la lutte contre le changement climatique, notamment par le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui la qualifie "d'historique".

"Nous allons arrêter de financer les énergies fossiles et nous allons lancer la plus ambitieuse stratégie d'investissements pour le climat de toutes les institutions financières publiques dans le monde", a annoncé le président de la BEI Werner Hoyer dans un communiqué (en anglais). La BEI, basée à Luxembourg, est la banque de l'Union européenne. Son conseil d'administration, composé de représentants des Etats membres et de la Commission européenne, a voté jeudi pour sa nouvelle politique d'investissement.

Une discussion "longue" sur le calendrier

Dès juillet, la BEI avait préconisé de ne plus investir dans les projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz. La discussion a été "longue" sur le calendrier, a reconnu ainsi son vice-président Andrew McDowell lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes. Plusieurs ONG avaient de leur côté dénoncé les hésitations autour de l'inclusion des projets liés au gaz, la moins émettrice en CO2 des énergies fossiles.

La Commission européenne a soutenu jeudi la nouvelle politique de la BEI, et s'est dit satisfaite d'un "arrangement transitoire pour l'abandon progressif des projets gaziers, y compris les projets vitaux d'interconnexion et de stockage de gaz, les projets dits d'intérêt commun". Outre l'annonce phare sur les énergies fossiles, la BEI espère "débloquer" jusqu'à 1 000 milliards d'euros d'investissements dans l'action pour le climat et le développement durable au cours de la prochaine décennie.

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