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Le scientifique britannique James Lovelock, "prophète du climat", est mort à l'âge de 103 ans

L'environnementaliste était renommé pour son "hypothèse Gaïa", qui présente la Terre comme un être vivant capable de s'autoréguler.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le scientifique britannique James Lovelock à Paris, le 17 mars 2009. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

L'environnementaliste britannique James Lovelock, connu pour avoir alerté avant l'heure sur la crise climatique, est mort à l'âge de 103 ans. "James Lovelock est mort hier (mardi) chez lui entouré de sa famille le jour de son 103e anniversaire", ont déclaré les proches du scientifique dans un communiqué, mercredi 27 juillet.

Se présentant tout au long de sa carrière comme un "scientifique indépendant", Lovelock avait créé la controverse avec sa vision apocalyptique de la crise climatique. "Il est aujourd'hui tard, beaucoup trop tard pour sauver la planète telle que nous la connaissons", expliquait-il déjà en 2009 à l'AFP, à quelques mois de la conférence de Copenhague sur le climat (COP15) qui s'était soldée par un échec retentissant. "Soyez prêts au changement, adaptez-vous au changement à venir. Et préparez vous à d'énormes pertes humaines", disait-il, une position alors minoritaire dans le monde scientifique.

"Le Forrest Gump de la science"

James Lovelock, né en 1919, a inventé dans les années 1950 l'appareil utilisé pour détecter le trou dans la couche d'ozone. Débauché par la Nasa au début des années 1960, il rejoint la Californie pour travailler sur la possibilité de vie sur Mars. Il est connu pour avoir formulé l'"hypothèse Gaïa" en 1970, présentant la Terre comme un être vivant capable de s'autoréguler. A l'époque, sa théorie est critiquée par ses pairs.

"Quelle vie et quelles histoires ! Le génie de Jim (son surnom) a fait de lui le Forrest Gump de la science, façonnant les premières sciences du climat, la recherche de la vie sur Mars, la découverte du trou dans la couche d'ozone, la conception du monde comme un système autorégulateur", a rendu hommage dans un tweet son biographe, le journaliste du Guardian Jonathan Watts.

"Travaillant pour Shell, la NASA, le MI6 (les renseignements extérieurs britanniques) et Hewlett Packard, il avait des accès et des connaissances. Lorsqu'il a averti le monde de la crise climatique, il a parlé avec une immense autorité", a souligné Jonathan Watts, soulignant la relation tendue qu'il entretenait toutefois avec les mouvements écologistes. Il "avait travaillé pour des groupes pétroliers, des conglomérats chimiques et l'armée. Il était passionnément pro-nucléaire", selon le biographe.

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