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Loi climat : "La communication n'impressionne pas les océans qui montent", dénonce Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam

Le gouvernement a présenté son projet de loi "Climat et résilience", mais les mesures ne sont pas suffisantes estime l'ancienne dirigeante d'EELV

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam et ancienne dirigeante d'Europe Écologie-Les Verts, à Paris le 18 décembre 2018. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Le problème, c'est que la communication n'impressionne pas les océans qui montent, ni les glaciers qui fondent", a déclaré mercredi 10 février sur franceinfo Cécile Duflot, directrice générale d'Oxfam et ancienne dirigeante d'Europe Écologie-Les Verts, alors que le gouvernement a présenté son projet de loi "Climat et résilience" issu de la convention citoyenne pour le climat. "On peut essayer de rhabiller les choses par de la communication, de verdir la communication, mais le gouvernement a vidé la loi de sa substance."

"Tout le monde dit la même chose, c'est-à-dire que ce projet de loi ne permet pas d'atteindre nos objectifs de diminution de 40% de nos émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. C'est ça qui est très dommage, regrettable, triste" explique-t-elle. Cécile Duflot poursuit : "On connaît le risque, on connaît les enjeux du dérèglement climatique. On sait aussi ce qu'il faut faire pour limiter vraiment en dessous de 2°C le réchauffement. Et rien dans ce qui est dans ce projet de loi ne permet d'atteindre cet objectif. Faire de la communication sur un tel sujet alors que c'est l'avenir de l'humanité qui est en jeu, c'est une faute. C'est aussi simple que ça", a ajouté Cécile Duflot.

Penser aux générations futures

"C'est un peu comme le Titanic qui fonce droit sur l'iceberg. On ne peut pas se dire qu'on va faire un tout petit virage. Soit on se prend l'iceberg, soit on l'évite. Et la réalité, c'est qu'aujourd'hui, tout ce discours marketing fait que c'est simplement reculer pour mieux sauter." 

La directrice générale d'Oxfam affirme que "c'est faire peser sur l'avenir, sur les générations futures, sur les bébés qui naissent aujourd'hui, un scénario qui est un scénario dramatique. Sans doute que dans quelques mois, dans quelques années, on demandera des comptes à ceux qui n'ont pas pris les bonnes décisions au moment où il était nécessaire. Et c'est maintenant !"

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