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Plus de 160 défenseurs de l'environnement ont été tués en 2018, selon l'ONG Global Witness

Les Philippines apparaissent comme le pays le plus dangereux avec 30 meurtres l'année dernière, devant l'Inde et le Guatemala.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des militants écologistes participent à une cérémonie à la veille du troisième anniversaire du meurtre de l'écologiste hondurienne Berta Caceres à La Esperanza (Honduras) le 2 mars 2019. - Elle a été tuée pour s'être opposée à la construction d'un barrage hydroélectrique sur une rivière. (ORLANDO SIERRA / AFP)

Parce qu'ils se sont battus contre des projets miniers, forestiers ou agro-industriels, au moins 164 défenseurs de l'environnement ont été tués en 2018, selon le bilan annuel de l'ONG Global Witness. D'après ce rapport (en anglais) publié mardi 30 juillet, d'"innombrables" autres ont été réduits au silence à travers le monde par la violence, l'intimidation et l'utilisation ou le dévoiement de lois antimanifestations.

"C'est un phénomène que l'on peut voir partout dans le monde : les défenseurs de l'environnement et des terres, dont un nombre important sont des représentants de peuples autochtones, sont considérés comme des terroristes, des voyous ou des criminels pour défendre leurs droits", dénonce dans le rapport Vicky Tauli-Corpuz, rapporteur spécial de l'ONU pour les droits des peuples autochtones.

Le nombre de morts est en baisse par rapport à 2017, année la plus meurtrière avec 207 morts, mais Global Witness note que le nombre pourrait être sous-évalué, notamment parce que certains événements se produisent dans des lieux très reculés.

Trente morts aux Philippines

Le pays de loin le plus dangereux l'an dernier pour ces militants et les leaders autochtones défendant leurs terres a été les Philippines, avec 30 meurtres, a indiqué l'ONG. La Colombie et l'Inde ont elles compté 24 et 23 morts en 2018. Avec 16 meurtres confirmés, le Guatemala est de son côté le pays avec le plus de morts comparés au nombre d'habitants.

Aux Philippines, qui ont pris la place du Brésil comme pays le plus meurtrier, c'est neuf cultivateurs de canne à sucre, dont des femmes et des enfants, qui ont été abattus par des hommes armés sur l'île de Negros, assure Global Witness, qui ajoute que l'avocat représentant les familles des victimes a été tué quelques jours plus tard.

Le rapport dénonce aussi le rôle des investisseurs, y compris les banques de développement, dans des projets controversés, et désigne nommément certaines entreprises accusées de faciliter les violations des droits.

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