Prime à la casse, chèque énergie... Nicolas Hulot annonce les quatre premières mesures du plan climat
Le ministre de la Transition écologique détaille dans "Libération" quatre mesures phares "pour aider les ménages aux moyens limités".
Nicolas Hulot l'appelle le "paquet solidarité climatique". Dans un entretien accordé à Libération lundi 18 septembre, le ministre de la Transition écologique et solidaire annonce les "premières mesures concrètes du plan climat". "Elles permettront à tous les Français, et en priorité aux plus modestes, de participer à la lutte contre le changement climatique et la pollution de l'air", estime le ministre. Franceinfo vous résume ces quatre mesures.
La prime à la casse étendue
"La première [mesure], c'est la prime à la conversion des véhicules", commence le ministre dans Libération. Cette prime s'adresse à ceux qui veulent passer d'un vieux véhicule polluant à une voiture thermique à faible émission de CO2. "A partir de 2018, la prime de 500 euros à 1 000 euros qui existait uniquement pour les ménages à revenus modestes, et qui ne fonctionnait pas bien, sera généralisée à tous les Français propriétaires de véhicules essence d'avant 1997 ou diesel d'avant 2001", détaille Nicolas Hulot. Pour ceux qui souhaitent passer à l'électrique, "la prime à la conversion sera de 2 500 euros", ajoute-t-il.
Il cite l'exemple d'une famille non imposable qui souhaiterait passer d'une Clio de 1991 à une Clio 3 d'occasion datant de 2006 et estimée à 3 500 euros. La famille toucherait alors 2 000 euros.
C'est une mesure qui portera ses fruits, j'en suis certain.
Nicolas Hulotà Libération
Le chèque énergie
La deuxième mesure concerne le "chèque énergie" qui, après voir été expérimenté dans quatre départements, va être "étendu". "Il devrait permettre d'aider quatre millions de ménages aux revenus très bas à payer leur facture d'énergie", souligne Nicolas Hulot. "Alors que son accès était jusqu'ici assez complexe et dissuasif", désormais "le chèque sera versé automatiquement, selon un barème allant de 48 à 227 euros par an". "A compter de 2019, il sera revalorisé et passera à 200 euros par an en moyenne. C'est une mesure conséquente, j'y tiens beaucoup", affirme le ministre.
Le crédit d'impôt transformé en prime
La troisième mesure est, elle, prévue pour 2019 "mais elle est importante aussi", tient à souligner Nicolas Hulot. Elle concerne le crédit d'impôt pour la transition énergétique (Cite), qui "permet de financer notamment des travaux d'isolation dans les logements", précise le ministre. "Ce dispositif présentait un inconvénient car le crédit d'impôt n'est versé que plusieurs mois après l'achèvement des travaux, puisque les impôts sont payés l'année suivante." Nicolas Hulot prévoit donc de le "transformer en prime, versée dès que les travaux seront achevés". Pour lui, il s'agit d'une "réelle avancée".
Cette mesure, qui profitait surtout aux plus aisés, deviendra accessible à tous.
Nicolas Hulotà Libération
Un coup de pouce pour changer de chaudière
Enfin, Nicolas Hulot parle des "certificats d'économie d'énergie", un nom "peu glamour", ironise le ministre, "mais un instrument important". Ils serviront à donner un coup de pouce aux "ménages aux moyens les plus modestes qui veulent changer une chaudière au fioul très polluante". L'aide, qui pourra représenter "jusqu'à 3 000 euros", sera donnée "à condition de passer aux énergies renouvelables, comme le bois ou les pompes à chaleur", conclut Nicolas Hulot.
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