Usine Lafarge saccagée par des militants écologistes : "C'est un sentiment de révolte et d'injustice", réagit le cimentier
L'une des usines Lafarge dans les Bouches-du-Rhône a été la cible ce week-end d'une action organisée par des militants écologistes. Sur franceinfo, son porte-parole dénonce un sentiment d'injustice.
"C'est un sentiment de révolte et d'injustice", a réagi ce lundi 12 décembre sur franceinfo Loïc Leuliette, directeur de la communication et des affaires publiques Lafarge France et Holcim France alors que l'usine La Malle du cimentier située à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône) a été victime samedi d'une action spectaculaire d'activistes pour le climat.
C'est un sentiment de révolte et d'injustice parce que cette usine est vraiment à la pointe de ce qui peut se faire de mieux en ciment bas carbone. Toutes les équipes sont très mobilisées. C'est un lieu d'innovation
Loïc Leuliette, directeur de la communication et des affaires publiques Lafarge France
Vêtus de combinaisons blanches intégrales, des militants ont saccagé une partie de l'usine. "L'attaque a été violente, brutale. Une centaine de personnes, certains armés de haches, de barre à mine qui ont systématiquement tout saccagé sur leur passage, nos bâtiments, nos installations électriques et un nombre important de véhicules de service, dont certains véhicules industriels lourds", a-t-il détaillé.
De plus en plus d'actions menées par des militants
Il est reproché à l'usine de brûler des pneumatiques pour fabriquer son ciment : "Ça se passe en toute légalité. C'est extrêmement encadré. Il vaut toujours mieux utiliser les pneus de cette manière que de les retrouver dans la garrigue. Utilisez des pneus dans des conditions contrôlées comme combustible à la place du fioul lourd. C'est vertueux pour l'environnement. C'est un mauvais procès", se défend-il.
Un arrêté préfectoral datant de mars 2018 permet à l’usine de bénéficier d’une dérogation préfectorale lui permettant de dépasser les normes en matière d’oxydes de soufre (SO2) fixées par l’Union européenne. Mais la préfecture des Bouches-du-Rhône a fini par mettre en demeure en mars 2020 le cimentier pour avoir dépassé les seuils autorisés en 2020 et en 2021.
"Les autorités réalisent à quel point les actions criminelles peuvent être violentes, à quel point elles sont organisées et on travaille vraiment avec l'ensemble des pouvoirs publics sur ces questions-là", a-t-il indiqué.
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