Mayotte : "Nous avons peur qu'il y ait beaucoup de victimes", déclare le maire de Mamoudzou
"Nous avons peur que, dans les deux trois jours qui arrivent, il y ait beaucoup de victimes", a déclaré, samedi 14 décembre, sur franceinfo, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, alors que le cyclone Chido a provoqué des dégâts considérables sur Mayotte.
"On a beaucoup de blessés. Il y en a qui arrivent à se débrouiller par leurs propres moyens pour arriver au centre hospitalier de Mayotte, à Mamoudzou", explique-t-il. "On aura un bilan un peu plus détaillé dans les 48 aussi", dit-il. Depuis 1984, année du dernier cyclone qui avait fortement frappé le territoire de Mayotte, "nous n'avons pas connu pareille situation", assure le maire de Mamoudzou. "Ça a surpris tout le monde", dit-il.
"Les connexions sont extrêmement difficiles"
Mayotte est actuellement plongée dans le noir : "Les connexions sont extrêmement difficiles. Nous n'arrivons pas à joindre, ni le centre de commandement de la préfecture qui gère l'ensemble du territoire, parce qu'il n'y a pas de réseau téléphonique, ni nos autres collègues maires", raconte-t-il.
10 000 places d'hébergement d'urgence ont été mis à disposition : "6 000 personnes ont rejoint nos sites. Les centres d'hébergement d'urgence sont encore disponibles", indique-t-il. "Nous avons des bidonvilles totalement rasés, d'où une affluence importante depuis tout à l'heure sur nos sites respectifs", souligne-t-il.
Une réunion de crise interministérielle est organisée dans la soirée en présence de François Bayrou. Ambdilwahedou Soumaila a listé les priorités : "Il va falloir qu'on retrouve des toits parce qu'ils n'ont plus de logements. Il va falloir qu'on les trouve très vite parce qu'ils occupent aujourd'hui des écoles". Mais l'urgence est d'acheminer de l'eau potable et des vivres. "Les gens n'ont pas suffisamment de nourriture pour pouvoir tenir", explique-t-il. Le gouvernement envoie à Mayotte un avion A400M avec du fret humanitaire et des moyens de sécurité civile.
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