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Sandy : trois conséquences de l'ouragan qui menacent les habitants

Après le passage de Sandy, les habitants craignent des problèmes liés à la pénurie d'essence, à la pollution et à l'insalubrité. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Des habitants de Fort Lee, dans le New Jersey, font la queue devant une station-service, le 1er Novembre 2012.  (BRENDAN SMIALOWSKI / AFP)

OURAGAN SANDY - Trois jours après le passage de la tempête Sandy, laquelle a entraîné la mort de 85 personnes aux États-Unis, les Américains du nord-est du pays pansent leurs plaies. Et si la vie reprend son cours, ils doivent faire face à des conditions de vie parfois très difficiles : eau et électricité coupées, caves inondées, maisons détruites etc.

Alors que plus de 4,6 millions de foyers et d'entreprises sont toujours privés de courant jeudi le long de la côte est, francetv info revient sur trois conséquences qui inquiètent encore les habitants des régions touchées. 

1 La pénurie : le New Jersey manque d'essence 

Pour les habitants du littoral du New Jersey (est des Etats-Unis), frappé de plein fouet par l'ouragan Sandy, le problème numéro un est désormais de trouver de l'essence, quitte à passer des heures dans les files d'attente aux stations-service. A Howell (nord du New Jersey), comme dans toutes les villes moyennes aux Etats-Unis, impossible de vivre sans voiture. Trois cent véhicules au moins s'alignent devant une des rares stations-service ouvertes. Dans cette ville, choisie par Steven Spielberg pour tourner certaines scènes de son film La guerre des mondes, il faut attendre une heure en moyenne pour faire le plein. Selon un correspondant de l'AFP dans le nord de l'Etat, les piétons étaient aussi nombreux, venus avec leurs jerricans, pour essayer de faire fonctionner leurs générateurs.

Problème : certaines stations ne sont plus alimentées en carburant car un oléoduc dans le nord du New Jersey a souffert des coupures de courant dues à Sandy.

2La pollution : une marée noire au large de New York 

Plus d'un million de litres de carburant diesel se sont déversés au large de New York après le passage dévastateur de l'ouragan Sandy, et les efforts pour nettoyer les eaux se poursuivaient jeudi, selon CNN. 

La fuite de quelque 1,136 million de litres a été provoquée par une rupture dans un réservoir d'une raffinerie du New Jersey proche de New York, appartenant à la société Motiva, contrôlée par le géant du pétrole Shell.

Les garde-côtes américains organisent les opérations de nettoyage, avec une centaine d'hommes qui installent des barrages flottants autour de la fuite. Les autorités se montrent optimistes et estiment que la fuite serait en voie d’être maîtrisée, indique CBS News.

3L'insalubrité : la peur d'une "ratpocalypse"

Si on en croit une légende urbaine tenace, il y aurait à New York autant de rats que d'habitants, soit près de huit millions: après Sandy, vont-ils sortir en masse des tunnels et du métro inondés ou périr noyés ? Certains new-yorkais évoquent une "ratpocalypse" : la vision dantesque de millions de rongeurs surgissant de leurs trous pour prendre possession de la ville.

Sam Miller, un des responsables du département de la santé de la municipalité de New York interrogé par l'AFP, se veut rassurant : "Nous n'avons pas constaté d'augmentation du nombre de rats en surface à la suite de l'ouragan Sandy", dit-il. "Nous pensons que l'inondation pourrait en fait faire diminuer la population totale de rats", estime-t-il.

"Les rats ont tendance à s'installer dans les parties très basses des villes qui sont les plus exposées aux inondations. Donc un certain nombre de rats seront tués, noyés", a expliqué à l'AFP Rick Ostfeld, spécialiste des pathologies liées à l'environnement à l'Institut Cary pour l'étude de l'écosystème. "Mais je pense qu'ils seront relativement peu nombreux : le rat nage très bien et peut trouver refuge en hauteur". Pour Bora Zivkovic, biologiste et journaliste à la revue Scientific American, si les jeunes rats "ont dû se noyer", ceux qui ont gagné la surface vont se goinfrer : avec des réfrigérateurs à l'arrêt faute d'électricité, les New-Yorkais "vont jeter beaucoup plus de nourriture, à toutes les heures du jour et de la nuit", explique-t-elle, minimisant toutefois les risques d'une "ratpocalypse" aux airs de crise sanitaire.

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