Impôts : la taxe inondation instaurée dans certaines communes
Depuis le 1er janvier, les communes sont chargées de faire les travaux de prévention aux inondations à la place de l'État. Pour les financer, certaines ont recours à la taxe habitation. Reportage à Nemours (Seine-et-Marne), commune très touchée par les inondations en 2016.
Un an et demi après la crue, Nemours (Seine-et-Marne) n'a pas encore fini de panser ses plaies. Philippe Roux, adjoint chargé du patrimoine, nous guide vers ce qu'il reste de la bibliothèque municipale : "Tout le mobilier qui était en place a été mis à la benne. Sur la partie mobilier il y a pour plus de 200 000, 230 000 euros de dégâts". En juin 2016, le Loing, fleuve qui traverse la commune, déborde. En quelques heures, plus d'un mètre d'eau envahit le centre-ville, causant d'immenses dégâts. Depuis, la mairie a fait ses comptes. Les pertes nettes s'élèvent à un million d'euros.
40 euros par personne
Pour s'en sortir, de plus en plus de collectivités recourent à un impôt méconnu, la taxe inondation. Les élus jurent ne plus avoir le choix, car depuis le 1er janvier, l'état s'est totalement désengagé de l'entretien des cours d'eau. Pour l'ancienne maire de Nemours, aujourd'hui députée, c'est un abandon : "on aurait pu espérer que l'État, sur ces sujets qui sont d'envergure nationale, continue d'assurer l'entretien". Même si elle est limitée à 40 euros par habitant, la nouvelle taxe passe mal à Nemours. Les plus remontés sont les commerçants, très touchés par la crue de 2016. Dans la région de Nemours, la taxe devrait entrer en vigueur en 2019. Le temps pour les communes d'estimer leur besoin de financement.
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