Inondations en Belgique : début de polémique sur le système d'alerte
Des sinistrés se sont en effet plaints de ne pas disposer de toutes les informations.
Le bilan des inondations en Belgique aurait-il pu être moins lourd ? Critiquée par des sinistrés pour un manque d'anticipation, la région de Wallonie (Sud) a promis la transparence sur les failles supposées du système d'alerte aux risques de crues. Dans un communiqué transmis vendredi 23 juillet à l'AFP, le ministre wallon du Climat Philippe Henry estime que la "clarté complète" est due à la population et que son administration doit fournir des explications.
Des sinistrés se sont en effet plaints de ne pas disposer de toutes les informations, notamment sur un barrage saturé dont les vannes ont été ouvertes, sans que tous les riverains n'aient été évacués préventivement.
Les fortes crues provoquées par plusieurs jours de pluies diluviennes ont causé la mort d'au moins 36 personnes les 14 et 15 juillet, principalement dans les vallées de l'est de la Wallonie, la partie francophone de la Belgique. Onze personnes étaient encore portées disparues, selon le dernier bilan vendredi du centre de crise national.
Les autorités belges ont-elles réagi trop tard ?
Or, les gestionnaires d'un système d'alerte européen sur les risques de crues affirment qu'entre le 10 et le 14 juillet ils ont envoyé "plus de 25 notifications aux autorités nationales compétentes" des pays traversés par le Rhin et la Meuse. Leurs prévisions faisaient état dès les 9 et 10 juillet d'"un risque élevé d'inondation pour le bassin de la Meuse, touchant la Belgique", ont-ils aussi relevé sur leur site dès le lendemain du drame, le 16 juillet.
A qui sont parvenues ces notifications ? Ont-elles été bien transmises ? Les autorités belges ont-elles réagi trop tard ? Philippe Henry explique avoir entendu depuis une semaine, dans les communes sinistrées, ces "questions légitimes", auxquelles il veut apporter une réponse.
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