"J'espère seulement qu'ils sont vivants" : en Italie, l'angoisse des proches des victimes de l'avalanche

Dans les couloirs de l'hôpital de Pescara, les familles et les proches attendent des nouvelles. Selon un communiqué de la préfecture samedi 21 janvier, 23 personnes sont encore portées disparues après la terrible avalanche qui a totalement enseveli jeudi l'hôtel Rigopiano, situé à Farindola, dans la région montagneuse des Abruzzes (Italie). Alors que les secouristes sont à pied d'œuvre, Simona est soulagée : repérés sous les décombres, son frère, sa belle-sœur et son neveu de 10 ans ont pu être évacués.

Les familles interpellent l'équipe médicale

Sur un smartphone, Simona nous montre la vidéo du miracle. Celle de son neveu Edoardo, enfin extrait de l'hôtel englouti par des tonnes de neige.

"Jusqu'à ce que la nouvelle tombe, ma famille et moi avons vécu des moments terribles, raconte-t-elle. Puis il y a eu une annonce à la télévision. Ils disaient que la famille Di Carlo était au complet ! Là j'ai enfin réalisé qu'ils avaient pu être évacués."

Tandis que Simona goûte au soulagement, l'inquiétude de Melissa ne cesse de grandir. Sa nièce Francesca et son fiancé manquent à l'appel : "Ma nièce a appelé sa mère mercredi après-midi. Elle a dit : 'Maman, ici la terre commence vraiment à trembler. Je veux rentrer à la maison'. Ils sont tellement jeunes... Nous sommes tous très affectés, d'autant que nous ne savons pas ce qui se passe. J'espère seulement qu'ils sont vivants."

Je suis tellement remplie de douleur que je n'arrive pas à réfléchir

Melissa, tante d'une personne portée disparue

à franceinfo

Depuis jeudi, au moins neuf personnes ont pu être évacuées vivantes des décombres. Déshydratées, mais plus fortes que l'avalanche. "Par chance, ces personnes avaient des vêtements chauds, explique en conférence de presse le directeur du service de réanimation de l'hôpital de Pescara. Elles n'ont pas été en contact direct avec la neige et le froid. C'est pour ça que l'hypothermie n'était pas sévère."

Soudain, la conférence de presse est interrompue. "Excusez-moi, s'exclame l'un des proches des disparus en s'adressant à l'équipe médicale. Nous sommes les proches des victimes. Nous attendons des informations que vous ne donnez pas !"

Cela fait plus de 50 heures qu'on attend des nouvelles !

un proche de personnes portées disparues

à l'attention de l'équipe médicale

Les heures passent. La tension monte. Les secouristes en ont bien conscience et redoublent d'effort. Avec l'espoir d'évacuer de nouveaux miraculés des entrailles de l'hôtel Rigopiano.