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Pollution de la Vallée de l'Arve : le maire de Saint-Gervais souhaite "que l'État arrête d'enterrer les dossiers"

La levée de l'alerte aux particules fines en Haute-Savoie, qui a duré 36 jours, ne suffit pas aux habitants qui se mobiliseront le week-end prochain pour alerter les élus. Vendredi sur franceinfo, Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais, appelle l'État français à appliquer des mesures durables.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une centaine de manifestants avait protesté le 10 décembre dernier, devant la préfecture d'Annecy, contre la pollution dans la Vallée de l'Arve et dans la vallée du Mont-Blanc.  (GR?GORY YETCHMENIZA / MAXPPP)

Les habitants de la Vallée de l'Arve, en Haute-Savoie, ne décolèrent pas. Malgré la levée de l'alerte aux particules fines au pied du Mont-Blanc, après 36 jours, une nouvelle manifestation est prévue à Sallanches, vendredi 6 janvier au soir puis samedi à Saint-Gervais. Ils alertent les élus et leur demandent de prendre des mesures plus fortes pour éviter cette pollution récurrente.

"Il faut que l'État fasse son job et arrête d'enterrer les dossiers", a martelé vendredi,  sur franceinfo le maire Les Républicains de Saint-Gervais-les-Bains, Jean-Marc Peillex. 

franceinfo : En tant qu'élu local, que pouvez-vous faire contre cette pollution ?

Jean-Marc Peillex : Tant qu'on parle avec les élus locaux, le représentant de l'État se frotte les mains car c'est lui qui a le pouvoir et il ne fait rien. C'est l'État qui gère le tunnel du Mont-Blanc, l'autoroute, règlemente la vitesse sur les autoroutes et c'est lui qui décide des contrôles routiers.

Que demandez-vous à l'État ?

Il faut arrêter de parler de pic de pollution parce que je ne voudrais pas que les actions et que la mobilisation s'arrêtent avec un arrêté du préfet. C'est d'ailleurs ce qui risque de se passer. Aujourd'hui, la situation est grave parce que, bien qu'on prenne des mesures, on a plus de pollution qu'avant et c'est surtout à cause de la circulation. Il est urgent qu'il y ait des mesures prises par l'État. Pendant le pic de pollution, les camions les plus polluants n'avaient plus le droit de circuler. Pourquoi ne pas le faire toute l'année ? Ayons du courage dans ce pays ! On n'en a plus.

Est-ce que les désaccords entre les maires apportent des difficultés ?

Il n'y a pas la même pollution dans tous les villages, plus vous prenez de la hauteur moins il y a de pollution. Il y a une réalité, il faut que l'État fasse son job et arrête d'enterrer les dossiers. Il y a deux ans, j'ai écrit à Madame Royal, ministre de l'Environnement, pour qu'elle fasse quelque chose. Elle a promis une étude épidémiologique. Nous sommes en janvier 2017 et il n'y a rien eu de fait.

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