"Méga-bassines" : "On a vu déferler à des cadences absolument incroyables des fumigènes, des tirs de gaz lacrymogène, des grenades", s'indigne un député européen EELV
"On a dû appeler le cabinet de madame Borne pour déclencher la venue des secours", s'indigne sur franceinfo Benoît Biteau, député européen Europe Écologie-Les Verts. L'eurodéputé était présent samedi 25 mars à la manifestation interdite contre le projet de "méga-bassines" à Sainte-Soline dans (Deux-Sèvres). Selon la gendarmerie, 8 000 opposants ont convergé sur le site, près de 30 000 selon les organisateurs.
Le rassemblement a été le théâtre de violents affrontements avec les forces de l'ordre : sept manifestants ont été blessés dont trois en urgence absolue et 28 gendarmes blessés dont deux en urgence absolue. Benoît Biteau explique avoir "conduit un mouvement" avec "des collègues élus qui portaient l'écharpe républicaine pour créer un cordon de sécurité autour d'une infirmière parce que beaucoup de jeunes étaient dans un état extrêmement critique".
L'eurodéputé dit avoir alors été pris à partie par des forces de l'ordre : "La brigade à quads est arrivée comme des furieux et ils ont tiré sans aucune déontologie, sans aucune forme d'éthique, sur des élus qui visaient à protéger des blessés." C'est à ce moment que cet élu et paysan charentais dit avoir appelé "le cabinet" de la Première ministre pour demander l'acheminement des secours sur place.
"Le cortège était bon enfant"
Benoît Biteau s'agace aussi des déclarations "décalées avec la vérité", selon lui, de Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur. Lors d'un point presse, ce dernier a dénoncé samedi la violence "inexcusable" de "l'extrême gauche". "Le cortège était bon enfant, des parents avec leurs enfants en poussette, des grands-parents qui ont pu aussi accompagner leurs petits enfants", détaille l'élu. "Mais à partir du moment où on a approché de l'équipement de Sainte-Soline, on a vu déferler, à des cadences absolument incroyables, des fumigènes, des tirs de gaz lacrymogène, des grenades de désencerclement."
L'eurodéputé assure que "les groupuscules violents étaient loin d'être la majorité" et dit condamner "sans restriction les violences."
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