Séisme en Turquie et en Syrie : un énorme incendie est en cours dans le port turc d'Iskenderun
Ce qu'il faut savoir
C'est une conséquence du violent séisme de lundi. Un énorme incendie qui s'est propagé à des dizaines de conteneurs continue de brûler mardi 7 février au soir dans le port d'Iskenderun, dans le sud de la Turquie près de la frontière syrienne. Le sinistre s'est déclaré lundi en fin de journée et fait rage depuis : il s'est apparemment déclenché quand l'un des conteneurs s'est renversé sur les autres sous l'effet d'une des nombreuses répliques du séisme initial, qui a fait plus de 7 800 morts dans les deux pays. De nombreuses tentatives ont été conduites depuis pour tenter d'éteindre les flammes, mais elles continuent d'alimenter le panache noir faisant courir des risques de pollution. Ce direct est maintenant terminé.
Le terrible bilan humain des séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie ne cesse de s'alourdir. L'Afad, organisme officiel de secours turc, fait désormais état de plus de 5 800 morts, portant le total des morts dans les deux pays touchés à plus de 7 800. "Les cartes des événements montrent que 23 millions de personnes sont potentiellement exposées, dont environ 5 millions de personnes vulnérables", a déclaré une responsable de l'Organisation mondiale de la santé, mardi. L'OMS promet son soutien sur le long terme après l'envoi d'aide d'urgence.
Les secouristes français arrivent sur place. Les 73 premiers pompiers et membres sécurité civile envoyés par la France ont atterri en Turquie en fin de matinée, et doivent se rendre dans la ville d'Hatay, très touchée par les puissantes secousses et proche de la frontière syrienne. Prochainement, 65 autres renforts français doivent être envoyés sur place. Le Secours populaire annonce avoir de débloqué 100 000 euros de son fonds d'urgence, et lance un appel aux dons.
L'aide humanitaire à la Syrie affectée. Le seul point de passage de l'aide vers la zone rebelle du pays depuis la Turquie a été touché par le séisme, affirme un porte-parole de l'ONU, Jens Laerke. Le séisme a détruit des routes en Turquie et eu un impact sur le personnel local et international de l'ONU, a-t-il expliqué. Lundi, le régime de Bachar Al-Assad a lancé un appel à l'aide internationale. La Russie, alliée du dictateur, a annoncé l'envoi de secours. L'ONU a aussi promis une assistante, mais destinée "à tous les Syriens sur tout le territoire".
Trois grosses secousses. Plusieurs nouveaux tremblements de terre ont été enregistrés lundi et dans la nuit. Une réplique, de magnitude 5,5, a été ressentie à 4h13 ce matin près de Gölbasi, dans le sud de la Turquie. Lundi, une plus forte secousse encore, de magnitude 7,5, avait frappé le sud-est de la Turquie à la mi-journée. Son épicentre était situé près de la ville turque d'Ekinozu, à une centaine de kilomètres au nord du premier tremblement de terre. Dans la journée de lundi, pas moins de 185 répliques ont été enregistrées, consécutives aux premières secousses.