"Les gens ont besoin de tentes pour vivre" : en Iran et en Irak, des milliers de personnes sont sinistrées après le séisme
Les opérations de secours ont pris fin, mardi en Iran, après le séisme qui a frappé la province de Kermanshah dimanche. La priorité est maintenant de mettre à l'abri des dizaines de milliers de sinistrés.
Après le séisme qui a fait 530 morts et plus de 8 000 blessés en Iran dimanche 12 novembre, le gouvernement iranien a promis mardi "une action énergique" pour aider les sinistrés de la province de Kermanshah, une zone frontalière avec l'Irak dans l'ouest du pays. Les opérations de secours ont pris fin, mardi, et la priorité est maintenant de mettre à l'abri des dizaines de milliers de sinistrés.
22 000 tentes et 52 000 couvertures distribuées
"Une minute qui a semblé durer une heure." Voilà ce que décrit Samar Heydari, une jeune humanitaire qui vit à Kermanshah, capitale de la province iranienne la plus touchée. "J'étais dans la maison et tous les immeubles bougeaient. Tout le monde a couru dans les rues et, cette nuit-là, la plupart des gens ont dormi dans leur voiture ou dans la rue. Personne n'est revenu chez soi." Des milliers de personnes ont ainsi dormi dehors.
Alors que le mercure frise les −4°C, le gouvernement assure que 22 000 tentes et 52 000 couvertures ont été envoyées sur place. Malgré cela, les besoins restent importants. "Notre premier objectif est de fournir de la nourriture, de l'eau et des vêtements chauds, liste Samar Heydari. Les gens ont aussi besoin de tentes pour vivre car, jusqu'à maintenant [mardi], nous ressentons des secousses." Plus de 150 répliques ont suivi le séisme initial, ressenti jusqu'à Bagdad.
La ville irakienne de Darbandikhan évacuée
En Irak, le bilan est moins lourd avec huit morts près de Souleimaniyeh, dans le Kurdistan irakien. En revanche, les habitants craigent qu'un barrage ait été endommagé. "La quantité d'eau dans ce barrage dépasse le milliard de mètres cubes d'eau. Il irrigue toute la zone sud de Souleimaniyeh", explique Hanna Edward, de l'association Iraqi Al Amal. "S'il venait à céder, ça causerait une inondation dans toute la zone. C'est pour ça qu'ils essaient de le réparer très rapidement." Une partie de la ville irakienne de Darbandikhan a du être évacuée préventivement mais, selon les autorités locales, le barrage tient bon.
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