Dépression Boris : dans le sillage de la tempête, au moins 15 personnes sont mortes en Europe centrale et orientale

Après la pluie et les torrents de boue, l'heure des bilans. Depuis vendredi 13 septembre, la dévastatrice tempête Boris a tué au moins 15 personnes en Europe centrale et orientale, faisant également de nombreux sinistrés et d'immenses dégâts encore difficiles à estimer. Chassés par la montée des eaux, des milliers d'habitants de la région ont dû être évacués, pour certains à la nage ou hélitreuillés depuis le toit de leur habitation.

Outre sept morts recensés en Roumanie, l'Autriche a annoncé deux nouveaux décès, des hommes âgés de 70 et 80 ans, après celui d'un pompier la veille. Côté tchèque, une personne s'est noyée et sept disparus sont à déplorer. La police polonaise a pour sa part fait état de quatre victimes.

Partout, des états de catastrophe naturelle ont été déclarés, des centaines de milliers de foyers se retrouvent sans électricité ou sans eau, les routes sont coupées et les transports ferroviaires interrompus. Si la situation météorologique semble s'améliorer en plusieurs endroits, les sols restent saturés et les rivières sortent de leur lit.

"Nous allons inciter l'UE à financer"

Le Premier ministre polonais Donald Tusk a par ailleurs déclaré lundi qu'une aide immédiate d'un milliard de zlotys, soit 235 millions d'euros, sera versée aux régions polonaises sinistrées par la tempête Boris. Le gouvernement a également promis l'introduction de l'état de catastrophe naturelle dans les régions sinistrées pour une période de 30 jours.

Plus tôt dans la journée, il avait aussi annoncé s'entretenir avec les responsables d'autres pays de la région touchés par les inondations. "Nous allons inciter l'Union européenne à financer les dommages", a dit Donald Tusk.