Dégâts après la tempête Alex : "la première angoisse" des enfants sera "le premier orage" qui suivra ces intempéries, estime une pédopsychiatre
La coordinatrice de la cellule psychologique des Alpes-Maritimes a affirmé sur franceinfo que les enfants doivent être surveillés car ils peuvent rester traumatisés après ce genre d'évènements.
"La première angoisse" des enfants sera "le premier orage qui suivra ces intempéries", a expliqué samedi 10 octobre à franceinfo Michèle Battista, pédopsychiatre et coordinatrice de la cellule psychologique des Alpes-Maritimes, une semaine après les intempéries dans les vallées de la Roya et de la Vésubie.
De potentiels troubles de stress post-traumatique
Les habitants qui en ont été victimes "se sentent encore très tristes, très seuls. Ils sont encore très marqués par les images qui leur passent en boucle dans leur tête, ce qu'on appelle des réminiscences. Ils ont besoin d'être rassurés et apaisés sur leur avenir", a précisé Michèle Battista. Les enfants en particulier "sont souvent les oubliés parce qu'ils ne peuvent pas venir aux soins tout seuls. Ils sont souvent remarqués une fois que les parents retrouvent un sentiment de protection pour leur enfant et de parentalité. Ils ont vécu à travers leurs sensations leurs peurs, avec des pleurs, des angoisses, avec des besoins, ne serait-ce que parce qu'ils n'avaient plus d'eau à un certain moment. Il y avait besoin d'un tas de choses primaires", a rappelé Michèle Battista.
"On fait surtout du dépistage et de la prévention. Ce qu'on veut prévenir, c'est le trouble de stress post-traumatique qui a des conséquences parfois sur toute une vie. On le détecte en étant vigilant sur leurs enfants, leurs changements d'habitudes", comme le sommeil, l'alimentation, ou le comportement, "s'il devient plus colérique, plus triste ou au contraire très collé aux parents comme s'il manquait d'amour", a déclaré la pédopsychiatre.
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