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L'année 2014 a été "catastrophique" pour les victimes civiles des conflits

Amnesty estime, mercredi, que la réponse de la communauté internationale à ces violences est "scandaleuse et inopérante".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un camp de réfugiés syriens à Suruc (Turquie), le 30 janvier 2015. (BULENT KILIC / AFP)

Le nombre de réfugiés dans le monde est probablement le plus important "depuis la seconde guerre mondiale". Dans son rapport annuel, publié mercredi 25 février, Amnesty International dresse un bilan "catastrophique" de l'année 2014 pour les victimes civiles des conflits, en qualifiant de "scandaleuse et inopérante" la réponse de la communauté internationale à ces violences.

Crimes de guerre, atrocités, prisonniers d'opinion...

Au cours de cette année "exceptionnellement" chargée en conflits (Syrie, Ukraine, Gaza, Nigeria, etc.), "des millions de civils" ont été tués et "15 millions" de personnes ont été déplacées, pointe Salil Shetty, secrétaire général de l'organisation de défense des droits de l'homme.

Les leaders mondiaux ont lamentablement échoué à protéger les plus démunis.

Salil Shetty

Amnesty International

Amnesty International dénonce, notamment, des crimes de guerre et autres violations des "lois de la guerre" dans 18 pays, des atrocités commises par des groupes armés dans au moins 35 autres ou encore la détention de "prisonniers d'opinion" par 62 gouvernements. L'ONG s'alarme aussi des 4 millions de personnes qui ont fui le conflit en Syrie ou des 3 400 migrants morts noyés en Méditerranné en tentant de rejoindre l'Europe.

L'échec des Nations unies

L'organisation tacle notamment l'inaction du Conseil de sécurité des Nations unies, "créé pour protéger les civils et assurer la paix et la sécurité" et qui a "lamentablement échoué" dans sa mission. Amnesty juge que les cinq membres permanents (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Chine, Russie) ont "constamment abusé du pouvoir et des privilèges [de leur] droit de veto pour promouvoir leurs propres intérêts (...) au détriment de la protection des civils".

Au-delà de ce constat alarmant, Amnesty International ne se montre guère optimiste pour la suite. Selon l'ONG, les perspectives pour les droits de l'homme ne sont pas plus réjouissantes pour l'année 2015 : elle prévoit que de plus en plus de civils se trouveront forcés de vivre sous contrôle de groupes armés brutaux, ainsi qu'une aggravation de la crise humanitaire des réfugiés.

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