823 mariages homosexuels étaient attendus dimanche à New York pour l'entrée en vigueur de la loi autorisant ces unions
L'Etat de New York est devenu le 24 juin le 6e Etat américain, et de loin le plus grand, à autoriser le mariage gay.
A l'ouverture des bureaux de l'état-civil, à 8h30, les candidats au mariage attendaient par centaines sous le soleil de plomb qui frappe la métropole américaine depuis plusieurs jours.
Deux femmes, Kitty Lambert, 54 ans, et Cheryle Rudd, d'un an sa cadette, ont été le premier couple homosexuel à se marier sous le régime de la nouvelle loi, dans le cadre romantique des chutes du Niagara. Ces deux jeunes grands-mères, qui vivent ensemble depuis 10 ans, ont eu ensemble cinq enfants de leurs précédents mariages.
Leur union a été prononcée par le maire de Niagara Falls samedi au 12e coup de minuit en présence de plusieurs centaines d'amis, de membres de leurs familles et de militants des droits des homosexuels. "Nous sommes en train de réaliser le véritable rêve
américain, celui d'être traitées comme tout le monde et d'être protégées par les mêmes lois", avait déclaré Kitty Lambert avant la cérémonie.
Pour les militants de la cause homosexuelle, la légalisation du mariage dans l'Etat de New York est un message très clair adressé au Congrès fédéral pour qu'il abroge la loi de 1996 définissant le mariage comme l'union entre un homme et une femme. Ce "Defense of Marriage Act", promulgué en 1996 par Bill Clinton, interdit aux couples homosexuels de bénéficier des avantages fédéraux réservés aux couples mariés, notamment en matière de santé et de fiscalité.
L'administration démocrate de Barack Obama a annoncé en février qu'elle ne s'opposerait plus à un abandon du "Defense of Marriage Act".
Cinq autres Etats américains ont déjà légalisé le mariage gay: l'Iowa, le Connecticut, le Massachusetts, le New Hampshire et le Vermont. Dans le district de Columbia, où se trouve la capitale fédérale, Washington, les couples homosexuels peuvent également se marier devant la loi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.