97,5% des voix pour Noursoultan Nazarbaïev... Qui dit mieux ?
Noursoultan Nazarbaïev est élu sans discontinuer depuis 1991 à la tête du Kazakhstan. Avec ses 97,7%, le «leader de la Nation» – son appellation officielle – doit cependant regretter ses scores d’antan. Il avait en effet obtenu 98,78% des voix lors de sa première élection.
Son collègue, Ilham Aliev, président de l’Azerbaïdjan, autre république issue de l’ex-URSS, doit jalouser le score tout soviétique de Nazerbaïev puisqu’il n’a été élu «qu’avec» 84,7% des suffrages. Mais il a une excuse, l'usure doit jouer, puisqu'il a succédé à son père à la tête de l’Etat pétrolier.
Il n’y a pas que les pays issus de l'URSS qui collectionnent les dictateurs amateurs d’élections. Le Proche-Orient a les siens. C’est ainsi qu’en pleine guerre civile, Bachar al-Assad, qui lui aussi a succédé à son père, a remporté (sans trop de difficultés) le scrutin de 2014 avec... 88,7% des voix.
Toujours dans la région, le président Sissi a été élu après son coup d’Etat sur le score de maréchal – justement son titre militaire – de 96,2% des voix (la virgule est évidemment importante).
Il n’y a pas si longtemps, le Zaïre (devenu République Démocratique du Congo) était dirigé par Mobutu Sese Seko (1930-1997). Le régime qu’il avait institué le désignait comme chef de l’Etat en tant que chef du parti au pouvoir. «Le président du Mouvement populaire de la Révolution est de droit président de la République», disait la Constitution. Pourtant, Mobutu organisait des votes. La légende veut que lors d’un discours, il aurait déclaré avoir le soutien de 104% de la population… Record à battre.
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