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97,5% des voix pour Noursoultan Nazarbaïev... Qui dit mieux ?

Le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a été élu sans surprise pour un 5e mandat à la tête de son pays. Il a obtenu 97,7% des suffrages. Ce score est un quasi record. Pourtant la concurrence est forte. Quelques résultats électoraux au pays des dictateurs.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Noursoultan Nazarbaïev célèbre sa victoire à la présidentielle, en avril 2015. (KAZAKHSTAN CRÉDITMIKHAIL VOSKRESENSKIY / RIA NOVOSTI)

Noursoultan Nazarbaïev est élu sans discontinuer depuis 1991 à la tête du Kazakhstan. Avec ses 97,7%, le «leader de la Nation» – son appellation officielle – doit cependant regretter ses scores d’antan. Il avait en effet obtenu 98,78% des voix lors de sa première élection.

Le président de l'Azerbaïdjan Ilham Aliev en avril 2015 (ALAIN JOCARD / AFP)

Son collègue, Ilham Aliev, président de l’Azerbaïdjan, autre république issue de l’ex-URSS, doit jalouser le score tout soviétique de Nazerbaïev puisqu’il n’a été élu «qu’avec» 84,7% des suffrages. Mais il a une excuse, l'usure doit jouer, puisqu'il a succédé à son père à la tête de l’Etat pétrolier.

A Damas, des partisans de Bachar al-Assad fêtent sa victoire à la présidentielle en 2014. (LOUAI BESHARA / AFP)

Il n’y a pas que les pays issus de l'URSS qui collectionnent les dictateurs amateurs d’élections. Le Proche-Orient a les siens. C’est ainsi qu’en pleine guerre civile, Bachar al-Assad, qui lui aussi a succédé à son père, a remporté (sans trop de difficultés) le scrutin de 2014 avec... 88,7% des voix.
 
Le président Sissi en 2015. (BRIAN SNYDER / POOL / AFP)

Toujours dans la région, le président Sissi a été élu après son coup d’Etat sur le score de maréchal – justement son titre militaire – de 96,2% des voix (la virgule est évidemment importante).

Le président Ismaïl Omar Guelleh de Djibouti en 2014. (JIM WATSON / AFP)

Certains vont plus loin en se garantissant les 100%... pour cela, il suffit d’être le seul candidat en lice. Ce fut le cas d'Ismail Omar Guelleh qui obtint l’intégralité des suffrages lors de son élection à la tête de Djibouti en 2005.
 
Joseph Desiré Mobutu (plus tard Mobutu Sese Seko), président du Congo-Kinshasa (Zaïre, devenu aujourd'hui la RDC), entouré du président François Tombalbaye (Tchad, à gauche) et de Jean-Bedel Bokassa (Centrafrique, à droite), à Kinshasa, le 17 avril 1968. (AFP)


Il n’y a pas si longtemps, le Zaïre (devenu République Démocratique du Congo) était dirigé par Mobutu Sese Seko (1930-1997). Le régime qu’il avait institué le désignait comme chef de l’Etat en tant que chef du parti au pouvoir. «Le président du Mouvement populaire de la Révolution est de droit président de la République», disait la Constitution. Pourtant, Mobutu organisait des votes. La légende veut que lors d’un discours, il aurait déclaré avoir le soutien de 104% de la population… Record à battre.

 

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