Afghanistan: un radical pour succéder au mollah Mansour, tué par un drone ?
Il a fallu deux ans aux talibans pour reconnaître la mort du fondateur de leur mouvement, le mollah Omar. Vont-ils réitérer l’expérience avec le mollah Akhtar Mansour, dont le président américain Barack Obama a annoncé la mort dans une frappe de drone ce week-end au Pakistan ? La Choura Rahbari, ou conseil de direction, est réunie depuis dimanche pour régler la succession et éviter tout risque de scission.
Un nom sort du lot des prétendants : le commandant Sirajuddin Haqqani. Ancien bras droit du mollah Akhtar Mansour, sa tête est mise à prix à cinq millions de dollars par Washington. Le chef de guerre est surtout connu pour ses méthodes radicales. Près de 70 personnes avaient trouvé la mort en avril dernier lors des attaques attribuées à Sirajuddin Haqqani.
L’appel des armes
Si la désignation de Sirajuddin Haqqani venait à être confirmée, la solution politique en Afghanistan risquerait d’être ensablée pour longtemps. La main tendue par le président américain aux talibans, après la mort du mollah Akhtar Mansour dans une attaque de drone dans une région reculée du Balouchistan, proche de la frontière afghano-pakistanaise, passerait inaperçue. «Les talibans devraient se saisir de cette occasion pour s'engager sur la seule voie véritable de nature à en finir avec ce long conflit: rejoindre le gouvernement afghan dans un processus de réconciliation qui mène à une paix et à une stabilité durables», propose Barak Obama. Un discours qui a peu de chance d’être entendu.
Autre nom qui émerge au sein de la Choura : le fils du mollah Omar. Les talibans envisagent la candidature du mollah Mohammad Yaqoob, dont la filiation pourrait rassembler les différents courants, dont notamment ceux du Sud du pays.
Les autorités misent sur l’usure des talibans pour les intégrer dans le cadre de la réhabilitation. Un groupe de combattants de Cevizcan s’est rendu avec armes et…motos à l’armée afghane.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.