Cet article date de plus d'un an.

Cinq femmes afghanes menacées par les talibans évacuées vers la France

Elles ont en commun de ne pas avoir pu bénéficier des ponts aériens vers les pays occidentaux lors de la chute du pouvoir aux mains des talibans, à l'été 2021.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un avion atterrit à l'aéroport de Roissy, près de Paris, le 2 août 2023. (MOHAMAD SALAHELDIN ABDELG ALSAYE / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une première modeste, mais symbolique. La France accueille, lundi 4 septembre, cinq Afghanes menacées par les talibans et exilées au Pakistan voisin. Cette opération d'évacuation était réclamée de longue date par leurs soutiens, qui appellent Paris à mettre en place un couloir humanitaire dédié aux femmes. Pour l'instant, ce sont cinq femmes, dont une accompagnée de trois enfants, qui doivent atterrir lundi après-midi à l'aéroport parisien de Roissy, plusieurs mois après avoir fui le régime taliban qui a repris le pouvoir en Afghanistan à l'été 2021.

Anciennement directrice de l'université des Sciences, consultante pour des ONG, présentatrice de télévision ou encore enseignante dans une école secrète de Kaboul, elles ont en commun de ne pas avoir pu bénéficier des ponts aériens vers les pays occidentaux lors de la chute du pouvoir aux mains des talibans. Et d'avoir dû fuir par leurs propres moyens vers le Pakistan.

"A bas bruit, l'opération Apagan [d'exfiltration des Afghans vers la France] continue", a déclaré le préfet Didier Leschi, directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration, soulignant que ce genre d'opération d'évacuation est "amenée à se reproduire si d'autres femmes correspondant à ce profil ont trouvé refuge au Pakistan". Pourtant, si ces arrivées constituent "une bonne nouvelle", elles ne sont "pas le fruit d'une décision politique" mais ont été "obtenues de haute lutte" par des militants qui ont bataillé "pour obtenir des visas" à ces femmes, déplore auprès de l'AFP Delphine Rouilleault, directrice générale de France terre d'asile, dont un centre les accueillera dans un premier temps.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.