#IAmMySong : le combat des Afghanes sur les réseaux sociaux pour continuer à chanter
Le département de l’Éducation de Kaboul (Afghanistan) voulait interdire aux femmes de chanter dans les évènements publics. Un vent de colère et de chansons a cependant déferlé sur les réseaux sociaux, contraignant le gouverneur afghan à annuler sa directive.
En Afghanistan, le combat des femmes est de chaque instant et pour chaque geste, y compris celui de chanter. Le 6 mai dernier, le rectorat de Kaboul a en effet demandé aux écoles de la capitale afghane de ne plus envoyer de filles de plus de 12 ans chanter dans des cérémonies publiques, devant une assemblée mixte. Selon le motif invoqué, les jeunes filles doivent se concentrer sur leurs études. La décision, cependant, ne passe pas et très vite, la contestation s’organise.
Une directive annulée le 14 mars
Sur les réseaux sociaux, sous le hashtag #IAmMySong, des femmes postent des vidéos d’elles en train de chanter. Toutes ces voix ont poussé le ministère afghan de l’Éducation à réagir. "Une note de service a été publiée par le département de l’Éducation de Kaboul, qui ne reflète pas la position officielle et la politique du ministère", a commenté sa porte-parole, Najiba Arian. Le 14 mars, le gouvernement afghan a annulé la directive de l’administration scolaire de Kaboul. Les femmes peuvent continuer à chanter en public, mais cette initiative laisse craindre un retour à une radicalité que le pays a déjà connue.
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